L'histoire :
L’entraineur Riquier écume les centres de formation des 14 clubs qui disputent le championnat français de rugby, appelé le « Top 14 ». Sa mission est de recruter un jeune joueur de chaque club afin de composer la « Top Team », soit une sélection des meilleurs espoirs français. Cette équipe devra ensuite affronter leurs homologues des « 6 nations ». Ainsi Franck de Toulouse, Diego de Toulon, Noah de Bordeaux, Théo de Brive, Rémi de Clermont-Ferrand sont-ils recrutés le jour-même des rencontres seniors du championnat français. L’un d’eux fait remarquer que le rugby se jouant à 15, il manquera forcément une place… mais Riquier conserve savoureusement le mystère autour du 15ème joueur. Pendant ce temps, le jeune parisien Jérémy rêve, la nuit, qu’il intègre une équipe d’adultes et fait des prodiges sur le terrain. Hélas, la réalité est autrement plus austère pour lui : il est élevé par une grand-mère tellement stricte qu’elle le vouvoie, l’oblige à l’appeler « ma tante » et réfrène sa passion pour le ballon ovale. Au collège, il est le souffre-douleur de Boris, lui aussi joueur de rugby doté de réelles qualités athlétiques, mais avec de piètres valeurs morales. Les deux jeunes coqs se disputent notamment pour le cœur de Solenne, la star du collège, qui fait balbutier Jérémy à chaque fois qu’il la croise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous aimez le rubgy ? Roooôbah ça tombe bien, dit’don ! Top 14 propose justement de vous faire vivre cette passion sportive à travers le rêve d’un gamin qui se transforme en réalité. La condition de départ du jeune héros ressemble à une improbable version masculine de Cendrillon : une grand-mère castratrice réfrène la passion de cet adolescent, jusqu’à ce qu’une bonne fée – son grand-père néo-zélandais – lui ouvre la voie d’un recrutement magique. Tous les autres poncifs sont entremêlés : la trépidante vie au centre de formation, la rencontre rêvée avec les stars, l’amoureux transi, l’insupportable rival… Classique. Genre Jeanne et Serge pour le volley, ou Olive et Tom (oups, Captain Tsubasa) pour le foot. Logiquement, ce pitch est donc archi-téléphoné et néanmoins il fonctionnera à merveille sur le public de jeunes lecteurs. On peut tenter une définition de ce public-cible par : les garçons de 8 à 13 ans, amateurs de rugby. Passé cette âge, vous aurez déjà plus de mal à occulter les grosses ficelles du scénario et vous désespèrerez de ne pas croiser Isabelle Ithurburu. Côté dessins, le duo Le Roc’h et Lannes livre un travail semi-réaliste académique mais sérieux, au gré duquel on croise quelques caricatures partiellement réussies et totalement lisses (il ne s’agirait pas d’écorner les stars) : Wilkinson, Yachvili… Trois tomes sont prévus, qui amèneront assurément le gamin à se surpasser, à dominer son rival, à gagner une coupe mémorable et à emporter le cœur de son amoureuse. En attendant, la série véhicule et promeut les belles valeurs du rugby, ce qui est toujours bon à prendre.