L'histoire :
Pour pleinement comprendre Nicolas Sarkozy, il faut faire un peu d’histoire et remonter très loin, jusqu’à un Age appelé l’Age de pierre. En ces temps préhistoriques, le Sarcosaure était un animal vif et redouté, s’apparentant au Tyranosaure, qui faisait déjà l’unanimité contre lui. Sa chair était appréciée bien qu’un peu nerveuse. Au fil des siècles, le personnage s’est affiné, prenant l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui : petit par la taille mais démesurément ambitieux. Au village gaulois, il les incitait tous à voter pour lui ; à Bagdad, il rêvait d’être calife à la place du calife ; attablé lors de la Cène, il endossait le rôle de Judas, etc… Qu’il soit en compagnie de Napoléon ou de Louis de Funès (dans le Corniaud), c’est plus fort que lui, il faut qu’il la ramène. Car le petit Nicolas ne souhaite plus depuis longtemps entendre les histoires qu’on lui racontait enfant. Les contes de fée, ça n’existe pas au contraire du grand Charles dont la phrasée patriotique l’aidait à s’endormir. La politique, c’est sérieux et lorsque avec Chichi il joue au ballon dans la cour de récrée, il pense au programme des prochaines élections ! Il se voit grand, régnant sur le monde, tel Superman. Son chemin est tout tracé : après avoir été le premier flic de France, il en sera le Président…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il semble que près d’un tiers des électeurs ne se décident qu’à l’ultime moment à l’approche d’une élection. Peut-être faîtes-vous partie de ce parti des indécis, s’intéressant peu à la politique, traitée trop souvent de manière barbante ? Avec Tout sur…, les éditions Soleil ont eu une idée de circonstance, plutôt réussie pour Ségo mais, sans doute en conviendrez-vous, manquée concernant Sarko. Y’avait-il trop à dire sur le personnage ? En tous cas, Cire et Brenard ont choisi de traiter le sujet sous forme d’un album gag découpé en chapitres thématiques. Sarko à l’école, Sarko joue au football, Sarko et l’immigration, etc… Si le principe aurait pu fonctionner, il tourne en fait au vinaigre, aux blagues de Toto, et l’ensemble ressemble furieusement à un catalogue bâti trop rapidement, à l’énergie. Alors qu’en retirer ? L’humour carnassier en convaincra peut-être certains d’entre vous, mais la charge est lourde et finalement peu éclairante sur le « petit » homme. Trop critique, trop polémique, pas assez fin et politique ? La caricature déçoit et pas sûre qu’elle aidera à faire un choix. Reste un dossier final récapitulant les enjeux d’une ambition présidentielle : à vos bulletins !