L'histoire :
Dans la forêt des Carnutes, les gaulois attaquent la garnison romaine de la ville de Cenabum. Ils se vengent de la mort des tribus celtes des Vénètes et des Eburons. La prise de la ville marque le premier acte de la libération des peuples gaulois face à l’envahisseur romain. Un éclaireur observe la chute de la ville. Il va aussitôt prévenir la garnison romaine la plus proche à l’abri dans un castrum. Le décurion romain craint le pire à venir. En effet, l’absence de César donne aux gaulois un prétexte pour se soulever, mais surtout de s’unir entre tribus. Les romains envoient aussitôt un messager à Rome afin qu’il informe César de la situation. Au même moment, dans la capitale des Arvernes, à Gergovie, un chef de tribu, Vercingétorix, propose de prendre la tête de la rébellion en réunissant toutes les tribus celtes. Les autres chefs gaulois trouvent le risque trop grand face aux légions de César et demande à Vercingétorix de quitter Gergovie. Plus tard, dans la forêt des Carnutes, un chariot transportant un romain important est intercepté par des gaulois. Les druides Carnutes attendent son arrivé. Cotuatos, le druide Gutuater des Carnutes, est en train de faire un sacrifice aux dieux pour savoir si les gaulois doivent s’unir autour du chef Vercingétorix. Il reçoit alors le romain, un émissaire du grand prêtre du culte du troisième fils de Rome…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Laurent Moënard propose un nouvel acte dans sa série consacrée à l’histoire de l’authentique empire romain et celle d’un culte complètement fictionnel, le Troisième fils de Rome. Cette fois, l’histoire commence en la célèbre année 52 avant Jésus-Christ, avec la rébellion des tribus gauloises menée par Vercingétorix contre les légions de César. La chronologie des évènements constitue la base principale du récit. Ainsi, les faits historiques permettent de comprendre la façon dont s’est déroulée la chute des gaulois. Moënard ajoute donc cet un élément fictif, la présence du culte du troisième fils de Rome venu prêter main-forte aux gaulois afin d’anéantir César. Cependant, une fois encore, les évènements ne donneront pas raison aux adeptes de ce culte destructeur dont l’unique objectif est l’anéantissement de Rome. Au dessin, Manuel Garcia prend le relais en conservant la griffe réaliste imprimée depuis le début. Il donne beaucoup de dynamisme dans les mises en scènes. Les décors sont nombreux, bien réalisés et retranscrivent plutôt bien l’architecture gauloise de l’époque. Son style se marie idéalement à ce genre de récit et donne à cet ensemble une cohérence certaine. Un bémol concernant l’ajout fictionnel des membres du culte du troisième fils de Rome qui, ici, apparaissent comme un cheveux sur une soupe déjà bien consommée.