L'histoire :
En 138 avant Jésus Christ, au centre de la Sicile, dans une villa immense, le maître Damophile organise une orgie avec de nombreux invités servis par une nuée d’esclaves. Les convives sont invités par le maître afin d’entendre les prédictions d’un de ses esclaves, Eunous. Il a soi-disant le pouvoir de parler aux dieux et ainsi révéler leurs messages. Tous les convives attendent ainsi l’oracle d’Eunous avec impatience, histoire de les amuser encore davantage. L’esclave raconte enfin que la déesse Atarsatis lui a parlé cette nuit. Cette déesse souveraine des eaux, des sources et de la fertilité, lui a révélé son destin : Eunous deviendra roi bientôt. Il se nommera Antiochus et ses sujets porteront le nom de Syriens. Soudain, le banquet est interrompu par l’intendant et ses hommes. Ce dernier est venu prévenir le maître que ses esclaves sèment le trouble devant les portes de sa villa. Les esclaves demandent de la nourriture et des vêtements, car ils n’ont rien à manger depuis plusieurs jours. Le maître ordonne à l’intendant de faire enchaîner ses esclaves, puis de les faire fouetter pour leur impudence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome mettait en lumière la naissance mouvementée de la ville de Rome et de son empire. Ce second opus de cette série prévue en cinq tomes relate, des années avant la révolte de Spartacus et de ses esclaves, le soulèvement en Sicile d’esclaves menés par leur leader Eunous. Il s’agit bien sûr d’une fiction imaginée par Laurent Moënard, dont l'inspiration est puisée dans des faits authentiques s'étant déroulé sous la Rome Antique. De nombreux personnages historiques apparaissent donc dans le déroulement de cette fiction, comme le sénateur Egnatius Ostorius, entre autre. Le fil conducteur de ces cinq volumes reste bien sûr le Troisième fils de Rome, mouvement occulte imaginé par l’auteur, qui poursuit son but : la destruction de Rome par tous les moyens. Cette secte apparaît à diverses époques dans les troubles que connait la capitale, et elle sert de révélateur à un mouvement complotiste bien déterminé. Le dessinateur Dejan Nenadov prend le relais de Stephano Martino pour ce second tome. Le dessin reste dans la lignée du premier : un trait réaliste aux décors très fournis. Un bémol à noter sur les traits des personnages, parfois un peu chargés en épaisseur (surtout sur les visages), ce qui donne ainsi le sentiment d’un manque d’expressivité. Ce second opus apporte néanmoins un éclairage intéressant sur cette période de l’antiquité romaine. La série est à recommander aux fans du genre qui apprécieront le travail historique de Laurent Moënard.