L'histoire :
À Leningrad, en plein tournage du film Alexandre Nevski, une nouvelle catastrophe s'est produite ! En effet, le sol s’est dérobé sous les acteurs et la centaine de figurants, manquant de peu d’en blesser gravement certains. Alors que les membres de l’équipe technique prennent ça pour de la malchance ou pensent qu’ils tournent sur un sol fragile, le cinéaste Sergueï Eisenstein sait que la responsable est l’actrice Vera Ivashova ou plus précisément l’élémentaire qui s’est entiché d’elle. Il intervient en pensant que la jeune femme est réellement en danger. Avant que qui que ce soit se rende compte de quelque chose, le réalisateur décide de remplacer l’actrice par une doublure, pour les dernières scènes où elle n’apparait qu’en arrière-plan. Enfin, il la prend à part et lui révèle tout concernant l’existence des élémentaires. Il lui parle aussi du sien, celui de la terre, et des dangers. Si jamais un gouvernement devait mettre la main sur elle et son « pouvoir », l’urgence serait de l’envoyer se cacher au Mexique sous la protection d’Hedy Lamarr, une autre actrice possédant un élémentaire… Hedy est actuellement en plein tournage du film Au cœur de ténèbres sous la direction d’Orson Welles. L’actrice autrichienne se réjouit à l’idée de rencontrer la quatrième et dernière des « élémentaires »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour rappel, dans cette fiction, Jean-Pierre Pécau met en scène des actrices qui se retrouvent mystérieusement – et du jour au lendemain – sous la coupe d’élémentaires (des créatures mythologiques composées de l'un des 4 éléments élémentaires). A priori sous le charme de ces jeunes femmes, ces êtres maniant eau, feu, terre ou vent se mettent à les protéger du moindre danger, qu’il soit réel ou fictif. Pour donner de l’épaisseur à son récit, le scénariste a choisi des actrices ayant réellement existé et il nous fait croiser d'authentiques réalisateurs comme Orson Welles, Georges Méliès ou encore Sergueï Eisenstein. Enfin, il situe l’ensemble dans la période trouble qui conduira à la seconde guerre mondiale. De fait, le gouvernement nazi, comme celui des communistes, pourrait se montrer très intéressé par la particularité de ces actrices et des « armes » qu’elles possèdent dans le conflit qui s’annonce. Dans cette troisième partie, on suit le parcours de la quatrième et dernière actrice pour rejoindre les autres et se mettre à l’abri de la convoitise. Et à part ça... il n’y a pas grand-chose dans cet opus ! Si l’univers reste plaisant et immersif, On reste clairement sur notre faim. En particulier s’il s’agit réellement du tout dernier album de la série... ce qui a tout l'air d'être le cas. Aux dessins, Jovan Ukropina assure toujours avec son trait réaliste efficace et sans fioritures. L’ensemble est mis en couleurs avec la même efficience par Hugo Sebastian Facio. Ce final donne clairement un goût de trop peu.
