L'histoire :
Cette intégrale regroupe les tomes 11 à 15
11. Celtil le Vercingetorix : Ambre est désormais en paix, reine d'Algar. Elle n'est pas plus heureuse pour autant : son mari Arulf est trop impatient et ne pense qu'à s'amuser. Il est frustré que la reine se refuse à lui et entre dans une colère folle. Il prend son fils Algario avec lui et l'emmène en forêt pour lui apprendre à faire du cheval. Ambre reçoit la visite d'un marchand venu de loin. Un étrusque lui a fait envoyer des produits rares et une grande lettre. Il s'agit de Milon...
12. Adua, une louve hurle dans Avaricum : À Cenabum, les Romains prélèvent leur butin sur le commerce. Mais les Gaulois pestent contre les prix qui augmentent. Les Romains rappellent qu'ils n'ont pas le choix et qu'ils doivent obéir à la loi. Le ton monte et les Gaulois finissent par sortir des armes et tuent les soldats Romains. Pendant que César apprend la nouvelle, le Vercingétorix Celtill commence à s'organiser. Il a conçu un plan pour chasser les formations romaines hors de Gaule et empêcher les troupes de César d'arriver. Pour cela, Ambre devra se battre au nord et faire diversion. Furieuse, la reine sent qu'il cherche à l'éloigner du véritable conflit.
13. Titus Labienus, le stratège : César tente à tout prix de prendre d'assaut la ville d'Avaricum. Il sait qu'il faut obtenir la cité pour ensuite étouffer la rébellion dans l'œuf. Il lance les incroyables structures que les soldats ont construites et Adua voit, effrayée, une nuée de Romains s'abattre sur les murs de la ville. Les Gaulois tentent de se battre avec acharnement et lancent de la poix enflammée pour gêner l'assaut. Le combat dure longtemps et pendant ce temps, la cavalerie de Celtill assiste au spectacle. Ambre l'exhorte à aller combattre les légions et profiter que César soit occupé pour lui porter un terrible coup. Vercingétorix ne veut pas décider sans son conseil et perd du temps.
14. Critovax: au delà de l'ignominie : La cavalerie d'Ambre arrive devant les fortifications de César. Elle sait que s'ils attendent trop, Labenius va rejoindre l'Imperator et c'en sera fini de la rébellion. Il ne reste plus qu'une solution : enfoncer les lignes ennemies pour rejoindre l'armée de Celtill. Pour cela, il faudra attaquer le seul endroit où les Romains sont encore en chantier pour leur défense. Pendant ce temps, Ambre va tenter de rentrer dans Gergovie, se faire passer pour une bergère et semer le désordre dans les troupes romaines...
15. Ambre à Alesia : Cursum Perficio : Celtill lance ses troupes à la poursuite de l'armée de César en fuite. Les généraux éduens ne sont pas forcément d'accord avec cette décision, ils ont peur d'épuiser leurs forces. Ambre intervient et rappelle qu'il faut acculer au plus vite César avant qu'il n'atteigne la rivière Aliger. Pendant ce temps, Critovax commence son expédition pour rejoindre l'armée de Vercingétorix. Milon est enchaîné au cortège de Critovax qui ne pense qu'à une chose : se venger de l'empoisonneur. Il se prépare à trahir les Gaulois pour récupérer l'or des Romains.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La troisième intégrale de Vae Victis termine la série sur les fameux événements de la guerre des Gaules menée par César. Les aventures de la farouche Ambre rejoignent désormais la grande Histoire de nos ancêtres. Simon Rocca finit sa série en apothéose, avec un relevé étonnant de toutes les stratégies complexes utilisées par les différents généraux qui se font face. Cette vaste campagne militaire se déploie sur pas moins de cinq tomes entiers. Rarement une bande dessinée aura aussi bien décrit une guerre, dans toute sa science de la stratégie, mais aussi dans sa violence et sa démesure. Reprenant habilement les grands personnages de l'époque, multipliant les différents peuples Gaulois et les adversaires Romains, Rocca effectue un impressionnant inventaire. Grâce au dessin précis et ambitieux de Jean-Yves Mitton, de célèbres épisodes revivent sous nos yeux : le massacre d'Avaricum, la politique de la terre brûlée, la victoire gauloise en Gergovie, le siège d'Alésia, la décimation... Le travail graphique est tout aussi magistral que la profusion scénaristique. Mitton sait tout dessiner : des portraits des guerriers charismatiques aux cartes explicatives, des paysages de Gaule aux vastes étendues de bataille. Certains combats sont bluffants de détails et de dynamisme. Il fallait bien un récit à la démesure du génie militaire de César ! Vae Victis aurait pu finir en grandes pompes (et non Pompée!) si la romance ne venait tout gâcher. Ambre, si puissante autrefois, est parfois irritante avec ses errements de cœur. L'intrigue amoureuse est peu crédible, voire parfois ridicule, sans compter l'humour de répétition insupportable sur la façon de nommer la reine des Icéniens. C'est bien connu : on ne peut mêler les affaires de cœur et les affaires militaires. Cette conclusion restera toutefois dans les annales tant elle est impressionnante.