L'histoire :
6. Boadicaë, la guerrière folle : De nombreux gaulois et belges fuient les avancées romaines et se rendent en Bretagne. Les bateaux débarquent et les réfugiés sont amenés devant un chef breton. Celui-ci ne veut pas faire la charité. Tout le monde et chacun devra montrer qu'il est intéressant pour la vie du camp. Une des réfugiés, Ambre Boadicaë, prend la parole et annonce le danger. Les romains sont aux portes de la Bretagne et le camp n'est pas assez puissant pour se défendre. Elle exhorte tout le monde à se préparer à la guerre contre Rome.
7. Yorc le bateleur : Le petit groupe de Boadicaë arrive au pays icénien en plein centre de la Bretagne. Boadicaë marche sans faire attention, mais elle finit par tomber dans des sables mouvants. Yorc a beau faire, il ne parvient pas à l'extraire de la boue. Alors qu'elle s'enfonce dangereusement, un groupe de guerriers intervient, lui lance une corde et la sort du piège avec leurs chevaux. Les Icéniens amènent leurs prisonniers dans leur camp. Ils pourront obtenir leur liberté si l'un de leurs champions perd contre l'un des membres du groupe. Le problème, c'est que ce sont les Icéniens qui choisissent les combattants. Ils prennent Arulf si devra se mesurer à... Boadicaë !
8. Sligo l'Usurpateur : César a fort à faire contre les Vénètes qui l'empêchent de progresser en Armorique. La flotte de son fils Brutus essuie de lourdes défaites face à des navires rapides et puissants. César parvient à obtenir des crédits supplémentaires pour d'autres vaisseaux de guerre. Il a cette fois un plan : lancer un vaste assaut, en même temps sur terre et sur mer afin d'encercler l'ennemi. Brutus mène la flotte et parvient à couper les Haubans qui dirigent les voiles. Les navires gaulois ne peuvent plus avancer ou se replier et c'est le carnage. Les légions l'emportent également sur terre. César a encore gagné !
9. Caius Julius César, le conquérant : César rêve de toutes ses conquêtes, mais à chaque fois qu'il prend une ville ou un pays, une personne lui reste insaisissable : Ambre. Cette fois, il est déterminé : il veut envahir la Bretagne et par le même coup, trouver cette petite bretonne. Pendant ce temps, Ambre, désormais reine des Ciliciens, récupère des forces auprès de son enfant. N'y tenant plus, Arulf tente de l'embrasser de force. Milon entre à ce moment là et sort, excédé. Il a alors une vision : César arrive en Bretagne !
10. Arulf l'Icénien : César et ses légions partent de Bretagne après un cuisant revers. Il ordonne à son scriptor de mentir et de dissimuler la vérité : le message pour Rome sera plein d'espoir avec une victoire de l'armée et une belle prise, avec de nombreux butins et des milliers d'esclaves. César fait ensuite venir Milon et Sligo. Le roi déchu des Icéniens raconte toute la vérité en avouant que Ambre a pris sa place sur le trône et que Milon a trahi l'empire en se joignant aux Bretons. César est heureux d'apprendre que celle qu'il recherche est encore en vie. Il fait jeter ses deux prisonniers dans les galères alors qu'une terrible tempête couve.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vae Victis est une série phare de chez Soleil, publiée dans les années 90. Divisée en trois parties, voici la deuxième intégrale de ce péplum qui réunit le cycle de la conquête de la Bretagne. Au scénario, Simon Rocca utilise les mêmes ficelles en plaçant Ambre, cette guerrière rousse incendiaire et farouche, au centre des célèbres guerres dirigées par César. Fiction et réalité se mêlent habilement pour déployer une narration digne des meilleurs feuilletons de l'époque. Les rebondissements sont légions et la multiplicité des personnages, des peuples et des chefs est impressionnante. Lire la série permet de mesurer l'étendue d'un projet digne des ambitions et des appétits romains. Les nombreuses batailles, les périples périlleux, les voyages dans des contrées sauvages, les alliances et trahisons, les rencontres insolites, forment une épopée trépidante et passionnante. Cette grande aventure est aussi superbement représentée par le dessin majestueux de Jean-Yves Mitton. Véritable galérien du graphisme, Mitton ne ménage pas sa peine et offre des planches de toute beauté. Vous vous souviendrez longtemps des peintures et des muscles des barbares, de la flotte romaine envahissant la Bretagne, des batailles sanglantes et gigantesques entre les envahisseurs et les barbares... Mitton propose du grand spectacle tout en incarnant avec précision des caractères forts, comme la belle Ambre, l'humaniste Milon, le fougueux Arulf, le fidèle Cloduar ou encore l'ignoble Sligo. L'ombre du grand César plane aussi tout au long des tomes. Rocca revient également sur la grande Histoire, avec un inventaire précis des conquêtes romaines, des termes en latins ou des grades de l'époque et même des phrases germaniques. Le seul point faible reste l'histoire d'amour parfois trop exagérée et notamment dans la partie avec César qui sacrifie ses hommes pour le cœur d'une femme. Un projet ambitieux toutefois et totalement réussi : Ad impossibile neno tenatur (à l'impossible nul n'est tenu).