L'histoire :
Théodore Yates est l’homme le plus riche et le plus puissant de la planète (son chiffre d’affaires dépasse le PIB de 80% des pays membres de l’ONU). A la tête du STH, un organisme paramilitaire de recherches scientifiques, il finance des recherches qui pourraient changer la face du monde. Après avoir découvert sous les glaces du Groënland l’origine d’une puissance phénoménale, il cherche à s’emparer de deux personnes qui développent des pouvoirs paranormaux. Ce fut d’abord Zak, en fuite après avoir eu recours à la puissance qui est en lui, de manière chaotique et destructrice. C’est maintenant Eliah, fille d’un Tycoon argentin, également en fuite et également sujette à des sautes incontrôlées de pure puissance. Curieusement, tous deux basculent lors de leurs sommeils, dans le même monde d’antique-fantaisy, où mille dangers les guettent. De son côté, Angelica Twice, proche collaboratrice de Yates et combattante hors pair dans les mondes virtuels, se pose des questions sur la puissance que cherche à maîtriser son patron. Elle trouve un début de réponse en consultant l’épopée antique de Gilgamesh. L’humanité serait à la veille d’un gigantesque bouleversement, sous la houlette de Yates… Elle s’aperçoit alors qu’elle a été manipulée depuis des années par Yates, mais dans quel but précis ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénario mis au point par le duo Nicolas Mitric (Kookaburra Universe, Tessa agent intergalactique) et Laurent Peno-Mazzarino confine à la saga monstrueuse. Dans ce futur high-tech, l’humanité serait à l’aube d’une nouvelle ère, comme en ont déterminée en leur temps Abraham ou Jésus Christ. Il ne reste plus qu’à en déterminer le guide spirituel ! Le sujet est ambitieux et… vaste… très vaste… La densité de ces aventures mystico-futuristes brasse tellement large que les auteurs en oublie un peu la fluidité de leur trame. Entre l’avènement d’une nouvelle religion, les desseins techno-machiavéliques de Yates, le rapport avec les signes du zodiaque, les aventures dans la dimension « originelle » d’antique-fantaisy, les combats dans les mondes virtuels, les flashbacks pour illustrer les légendes, les décors néo-urbains, l’argentine et le pôle nord… on s’y perd un peu. Le troisième épisode sera peut-être l’occasion de remettre les choses à plat, faute de quoi le lecteur passera à côté du renouveau promis par la nouvelle ère (avouez que ça serait dommage). Graphiquement, les planches réalisées par Alain Petitclerc sont une nouvelle fois le résultat d’un gros boulot alliant dessin réaliste et colorisation informatique. Certaines séquences semblent avoir été cette fois moins peaufinées que d’autres (la planche 17), mais il n’y a pas de quoi bouder son plaisir.