L'histoire :
Sous les glaces du Groënland, un groupe de scientifiques, rondement financé par le milliardaire Théodore Yates, fait une mystérieuse découverte. Une gigantesque « structure », révélatrice d’une civilisation antédiluvienne, semble avoir été mise à jour. Mais à peine ont-ils le temps d’explorer l’excavation qu’un inexplicable brasier ravage la zone, créant un cratère de plus d’un kilomètre de diamètre. Le puissant Yates se réjouit de cette mystérieuse découverte qui mérite à ses yeux tous les sacrifices. Pendant ce temps, dans les entrailles du 4e sub-niveau, où l’on s’adonne à toutes formes de dépravation, Zak est un jeune dealer d’Endo-Virtuelle-Experience. Plus communément appelée EVE, cette puce électronique permet à ses adeptes de se plonger dans les aventures virtuelles de son choix. Mais au contact de ces mondes oniriques, Zak développe des pouvoirs surnaturels inconscients et hyper violents. Son aversion à l’encontre du système lui vaut alors de provoquer involontairement de monstrueux ravages et de devenir l’ennemi public n°1. Entre alors en scène un inuit chargé de vérifier qu’il est le « fils de l’équinoxe »…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Présentée comme une épopée techno-mystique, cette nouvelle série de science-fiction entremêle décidémment beaucoup d’ingrédients du genre. Vous l’aurez compris, le scénario co-scénarisé par Laurent Peno-Mazzarino et Nicolas Mitric (Kookabura Universe, Arkeod) est dense, très dense ! Mélangez les mondes virtuels de Fleau.World, avec la découverte d’une puissance ancestrale comme dans Sanctuaire. Ajoutez un peu des Chevaliers du Zodiaque (le manga) et un jeune subitement doué de pouvoirs surnaturels comme dans Nova Genesis. Vous obtiendrez ce conglomérat d’aventures futuristes. Néanmoins, le duo parvient à relier habilement toutes ces composantes pour former au terme de ce premier tome un ensemble plutôt cohérent. Le scénario est ambitieux, reste à voir si la suite tiendra ses promesses, car les zones d’ombre sont encore nombreuses. Pour le moment, Il faut essentiellement retenir de Verseau un graphisme de toute beauté, réalisé par Alain Petitclerc. Ce dessinateur n’est pas vraiment néophyte en matière de BD, mais depuis plus de 20 ans qu’il réalise des planches, seule 2 d'entre elles ont été publiées dans un fanzine, il y a longtemps, très longtemps (dans une galaxie lointaine). Bien qu’un peu statique, le résultat est hyper réaliste, proche parfois des mondes étranges de Beltran (les Technopères, Megalex).
