L'histoire de la série :
Yiu, tueuse professionnelle chevronnée et surentrainée, œuvre pour le néo-clergé dans un futur décadent, apocalyptique et ultra violent. Grace à une accumulation de contrats, elle espère parvenir à réunir la somme faramineuse qui lui permettra de sauver son petit frère Ji-A, gravement malade…
L'histoire :
La tueuse impitoyable Yiu enchaîne les contrats à succès. A chaque fois cela semble impossible, à chaque fois elle trouve pourtant le biais le plus efficace, avant d’être extraite in extremis d’une déferlante de barbarie. Elle va, par exemple, jusqu’à se cacher dans la carcasse d’un puissant égyptien, lors de sa cérémonie funèbre, pour pouvoir égorger son héritier. Elle est aujourd’hui contactée en dehors des circuits habituels de recrutement, par les plus hautes sphères de l’œcumène. En effet, le stratège et inquisiteur Eggor Eden Afschillen, l’éminence grise qui prépare depuis des années tous les assassinats perpétrés par l’ordre des mercenaires tueuses, a été contacté par des ressortissants satanistes. Lui-même, se sachant sur le point de renier sa foi, convoque Yiu en personne, qu’il considère comme la meilleure, pour lui demander de l’abattre ! Or, il est précisément demandé à Yiu de ne pas le tuer, car il détient quelque part dans son corps, une « Mémo-tech », c'est-à-dire la mémoire des crimes passés et des secrets capitaux pour l’avenir du néo-clergé. Quand elle fait face à l’immonde Eggor, elle se souvient que c’est lui qui, quelques années auparavant, a été son maître et qu’elle lui avait alors promis de revenir le tuer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La même recette futuriste et morbide est appliquée à chacun des tomes en one-shot de Yiu première mission et… on ne s’en lasse pas. En résumé : un dessin réaliste léché (et sanguinolent), un décorum high-tech apocalyptique et néanmoins ecclésiastique (!), une mission impossible (et sanglante), une efficacité hors-norme (et c’est une boucherie), le tout accompagné d’une voix off emphatique pour présenter les contextes (atroces). A chaque tome, on se dit qu’il est impossible de faire plus abominable et pourtant, on a l’impression que les auteurs trouvent à chaque fois une parade dans la surenchère. Cette fois, Yiu doit faire face à son ancien mentor, un être monstrueux, écorché et sans âme, qui a fait d’elle une tueuse implacable. Le récit est logiquement ponctué de flashbacks, qui reviennent sur l’époque où Yiu, adolescente, était en formation. Vus ses états de service dans les précédents épisodes et dans la série mère, on se doute bien que l’expérience a été des plus inhumaines… On suit donc, par bribes, les épisodes de cette année abominable sur la plateforme de forage Sainte-Marie-des-Anges. En marge de ces souvenirs, le trio d’auteurs place Yiu devant un sacré dilemme : respecter sa promesse de tuer son maître, tout en honorant son contrat qui lui interdit de le tuer ! Résultat : ça gicle furieusement, on se situe une nouvelle fois au parangon de l’ultra-violence esthétique et… sanguinolente.