L'histoire :
L’idée obsessionnelle de devenir un tigre nait chez le chat Eusèbe, le jour où son petit maître Théo reçoit un cadeau pour son 7ème anniversaire. En effet, à l’intérieur du gros papier-cadeau, il y a… un tigre en peluche géant. Or dès lors, Théo ne le lâche plus. Il lui fait des câlins, il l’accompagne sur sa balançoire, il joue avec lui à son circuit de voitures électriques… et il dort même en le tenant très fort dans ses bras. Pire : dans la voiture, quand ils partent en vacances, le tigre a le droit de rester sur les genoux de Théo et pas dans une cage étriquée… et il bénéficie même d’un poster géant dans sa chambre ! Bref, Eusèbe est super jaloux. Il n’entrevoit qu’une solution : devenir lui aussi, à son tour, un tigre féroce et respecté par toute la famille. Etape 1 : il tente d’adopte un miaulement-grognement qui en impose. Hélas, ce faisant, il ne peut s’empêcher de faire ses griffes sur le revêtement du canapé et il hérite d’une belle engueulade. Alors Eusèbe compulse une encyclopédie pour connaître tout ce qui caractérise un tigre. Etape 2 : avoir une belle fourrure rayée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir rêvé de devenir un super-héros, Eusèbe le chat (bleu !) a super envie de devenir un tigre, afin de pouvoir concurrencer son rival en peluche qui vient d’être offert en cadeau à son petit maître. Tel est le pitch de ce second tome, d’une série de livres illustrés dérivée de la saga des Qui n’aimait pas. A l’origine, en effet, Eusèbe n’aimait pas les poils… le voilà désormais qui rêve de destinées improbables. L’équipe créatrice est la même : Séverine de la Croix au scénario d’une histoire rigolote destinée aux jeunes enfants ; Pauline Roland au dessin expressif et humoristique, sur un storyboard de Sandrine Goulec et des encrages de Valeria Orlando ; Joël Odone aux couleurs, bien vives. Les prétentions tigresques d’Eusèbe et les méthodes foireuses pour y parvenir sont plutôt amusantes et sans prétention. On regrette juste peut-être l’intervention de bestioles fantastiques (monstres, dragons), dans un univers réaliste qui n’en avait guère besoin.
