L'histoire :
Si Josette, la sirène aux cheveux violets, n’aime pas chanter, ce n’est pas parce qu’elle NE SAIT PAS chanter. Bien au contraire : la voix naturelle de Josette est tellement envoûtante, qu’elle génère sans cesse des problèmes. Par exemple, lorsqu’elle veut juste discuter tranquillement sur un rocher avec une copine, tous les animaux marins, les goélands et même les naufragés solitaires convergent vers elle, sous le charme de sa voix ensorcelante. Car oui, les sirènes ne discutent pas : elles chantent. Elles ne s’expriment strictement toujours qu’en chantant. Bref, impossible d’être tranquille avec une voix pareille. Parfois elle fredonne juste au fond de l’océan et dans la minute, c’est un méli-mélo de baleines qui s’entortillent leurs nageoires autour d’elle. Elle se retrouve encore avec des soucis face aux requins (amoureux d’elle) ou même les chalutiers de passage à la surface (qui s’accidentent pile au-dessus de sa maison…). Josette a aussi essayé de se forcer à chanter faux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ne pas vouloir chanter, c’est quand même un sacré pied-de-nez à la nature des sirènes étant donné leur vocation, qui consiste à rendre fou les marins qui les entendent. Le mythologique Ulysse s’en souvient bien, lui qui, durant son Odyssée (d’Homère) a demandé à ce qu’on le ligote au mât de son bateau pour résister à leur chant. Le scénariste Jean Tartine imagine ici le malheur d’une sirène dont la voix est trop performante… au point que cela devient un handicap. On vous laisse découvrir dans ce petit bouquin carré de la collection des « Qui n’aimait pas… » les stratagèmes que tente la petit Josette pour surmonter cet inconvénient. Comme d’habitude, Pauline Roland dessine la chose de son trait humoristique très coloré par Joël Odone. C’est gentillet, sans prétention, plus proche du livre illustré que de la bande dessinée, et à réserver aux plus jeunes lecteurs.