L'histoire :
Le lion Henry – et plusieurs générations de sa famille de lions avant lui – vit dans la savane. Car la savane, c’est le milieu naturel du lion. Certes, sauf que Henry ne supporte plus ce territoire où il n’a que des problèmes avec les autres espèces ou les humains. Par exemple, il suffit qu’il pique une petite sieste pour être aussitôt réveillé par des fourmis, des sauterelles ou des termites. Quand il met en valeur les cadres de ses ancêtres accrochés à un arbre, un troupeau de pachydermes vient tout piétiner. Quand il s’abreuve le soir venu à la rivière, un méchant crocodile essaie de lui croquer le museau. Quand il se badigeonne de crème solaire pour se faire dorer la pilule pépouze au soleil, les braconniers et les touristes le prennent pour cible, soit pour le tuer, soit pour le prendre en photo. Sans oublier les singes qui se servent de sa crinière fournie comme d’une tête à coiffer. Où les hippopotames qui l’encerclent quand il croit avoir trouvé un îlot de tranquillité. Ou les serpents qui lui piquent la patte au moment pile où il s’apprête à bondir sur une gazelle et qui ruinent son plan chasse…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etre lion et ne pas aimer la savane, c’est plutôt ballot. C’est comme être pingouin et ne pas aimer la banquise. Ou être belge et ne pas aimer la bière. Cela dit, la détestation contradictoire d’un élément pourtant congru répond en tout point à cette collection d’historiettes pour les tout jeunes enfants, qu’on nomme les « Qui n’aimait pas ». La scénariste Séverine de la Croix fait ainsi défiler devant le lion toutes les autres espèces qu’on a coutume de croiser dans une savane : singes, hippopotames, rhinocéros, crocodile, gazelles, serpents, termites, touristes en plein safari-photo… Etonnamment, il n’en manque qu’un : la girafe ! (elle devait être dans le frigo) (comprenne qui pourra). Et chacun y met du sien pour encourager le lion à émigrer carrément sur un autre continent (qu’on vous laissera découvrir). A travers les dessins de Sandrine Goalec, vivement colorés par Dominique Kerjean, les personnages caricaturaux sont très expressifs, avec des tronches marrantes, le lion en tête. C’est divertissant et sans prétention.