L'histoire :
Viviane est une licorne qui n’aime pas les paillettes. Ce qui est super dommage, étant donné que sa crinière multicolore comme l’arc-en-ciel en est remplie… et surtout parce qu’à chaque émotion – qu’il s’agisse d’une joie intense ou d’une tristesse infinie – Viviane perd ses paillettes et en met partout ! Par exemple, lorsqu’une fleur est arrachée à la nature, Viviane pleure et perd ses paillettes. Ou encore, lorsqu’elle emmène les fées sur son dos pour un petit galop en forêt ou pour jouer à cache-cache, elle perd encore ses paillettes. Alors Viviane tente différents stratagèmes pour ne plus perdre ses paillettes. Elle essaie de se couvrir de boue pour les emprisonner. Mais hélas, le boue sèche au soleil et Viviane se transforme en poterie. Elle tente encore de les coller avec de la sève collante d’un arbre. Hélas, ce qu’elle arrive surtout à coller, c’est sa langue et ses poils ! C’est un jour, alors qu’elle câline les arbres, que Viviane trouve la solution. Elle aperçoit en effet une anémone de mer toute flétrie sur un banc de sable et cherche une solution pour lui redonner de la vigueur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comment, vous ne le saviez pas, que les licornes ont des crinières multicolores qui produisent des nuages de paillettes à chaque émotion ? Allons, bon, vous mourrez donc moins sot(te) ! A vrai dire, nous ne le savions pas non plus… Et il y a toutes les chances pour que cet aléa soit une invention des autrices, Séverine de la Croix et Pauline Roland. Il faut dire qu’en matière de licornes, le champ des possibles imaginaires et surréalistes est vaste. Bref, nous voici donc présentés à Viviane, une licorne dotée d’une dégaine parfaitement caricaturale, bedonnante et bidonnante, sous les crayons de Pauline Roland. Et donc, aussi et surtout dotée d’une crinière crépue arc-en-ciel pleine de paillettes. Ça doit d’ailleurs être la première fois que l’attribut premier d’une licorne n’est pas sa corne frontale centrale, mais cette histoire foutraque de paillettes qui s’éparpillent aux quatre vents à la moindre émotion. L’idée est excellente et les autrices s’en amusent fort bien, jusqu’à trouver une solution à notre amie. Ce petit album carré, plus proche du livre d’humour illustré pour tout-petits, que de la bande dessinée, s’inscrit dans une vaste collection de « Qui n’aime pas » contre-nature (Le pirate qui n’aimait pas les trésors, la poule qui n’aimait pas les œufs…).