L'histoire :
Une femme visite Barcelone. Or dans le bus, la situation dégénère : elle sent une main, puis plusieurs, tenter de rentrer sous sa jupe. Elle a beau se débattre, rien n'y fait. Le bus s'arrête et les mains l'abandonnent. Elle est en pleurs. Une autre femme témoigne qu'un soir, elle boit du coca et mange une pizza. Pourtant, les choses ne se passent pas comme prévu : elle se réveille dans un lit à côté d'un homme à qui elle a à peine parlé. Elle se lève discrètement et parvient à quitter la chambre. Elle ne comprend pas comment tout cela a pu arriver, alors qu'elle était seulement en train de passer une soirée tranquille. Une autre femme explique qu'elle avait une relation difficile avec son ami. Il était violent en paroles, mais aussi dans les gestes. Elle parvient à s'en sortir grâce aux conseils et à la présence d'un autre ami. Elle quitte son ex violent. Un soir, elle sort avec son nouvel ami. Tout dégénère quand il la viole, profitant de sa fragilité. Elle se sent sale et trahie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet ouvrage bouscule les mentalités en montrant de façon crue les actes de violence sexuelle. Au fil de mini histoires, Maria Stoian raconte de manière très réaliste des expériences tristes, dures, voire traumatisantes. La violence sexuelle peut prendre différentes formes et peut toucher tous les types de public. Ainsi, on voit un enfant qui subit des attouchements, une femme sifflée dans la rue, une autre tripotée dans le bus, un homme qui a toutes les peines du monde à se débarrasser de son ex, un employé de bureau qui est harcelé, une femme battue par son conjoint, une autre violée par un ami... Le propos est très lourd et sans ambages, mais l'album a le mérite de dénoncer des comportements inadmissibles et insupportables. En décrivant crûment et simplement la réalité, chacun prend conscience de l'horreur que peut être le quotidien d'une victime. Il y a d'ailleurs un petit résumé à la fin du manuel, sur les démarches à suivre en cas de problèmes de cet ordre. Le dessin est un peu trop minimaliste et l'ensemble est tout de même assez répétitif... et difficilement supportable à la longue, tant le sujet met mal à l'aise. Le titre est aussi violemment ironique que le reste. Une façon radicale d'éveiller les consciences et de dire « stop » !
