L'histoire :
Le roi Priam vient rendre visite à Achille. Le puissant guerrier est impressionné par le courage et la témérité du vieillard, car qui l’empêcherait de tuer son ennemi ? Peut-être les Dieux, puisque Priam est venu avec Hermès. Il lui demande humblement la dépouille de son fils, Hector. Achille accepte. Il avait tout déjà préparé pour le rendre à son père. Désormais, le champion grec n’aura aucune raison de ne plus se battre. Fou de rage après la mort de son ami Patrocle, il compte bien faire couler le sang et en finir avec cette longue guerre. Ses exploits commencent quand il fait face aux Amazones de la reine Penthésilée, fille d’Arès. Les guerrières sont peu nombreuses et ne gagneront pas cette bataille, mais Penthésilée ne veut pas rendre les armes. Elle se jette sur Achille et la lutte s’engage, féroce et violente. Achille finit par la tuer à regret... Dans le palais du roi Priam, l’inquiétude est grandissante. Les Troyens subissent de nombreux revers. Sans général, personne ne semble en mesure d’affronter Achille et ses troupes. Priam, pourtant, n’est pas inquiet : il sait que Memnon et ses hommes vont bientôt arriver...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La saga mythologique de la guerre de Troie par Cosimo Ferri s’achève sur ce dernier tome avec toujours deux versions : l’une classique et l’autre classée X. Un double album à chaque tome, donc, et une charte éditoriale maline, puisque les deux versions sont quasi identiques à part que la version érotique rajoute plus de dix pages d’un genre porno décomplexé. Alors oui, on sait bien qu’Achille n’a pas toujours bataillé et qu’il s’est reposé parfois, mais saviez-vous qu’il a aussi beaucoup forniqué et niqué fort ? On voit donc le héros achéen dans des ébats torrides et sans fin. Son fils n’est pas en reste et ô sacrilège, même les dieux se lâchent et n’y vont pas de main morte, la main baladeuse et hardie à l’ouvrage ! Ferri sait exactement intercaler les scènes chaudes aux bons moments, avec notamment une orgie troyenne lorsque les Grecs font semblant de quitter le siège. Des petits moments de pause intenses qui tranchent furieusement avec les récits épiques de bataille. Doux mélange donc de sang et de sexe magnifié par le dessin ultra réaliste de l’artiste italien, très à l’aise pour représenter les corps dans toutes les positions, tout aussi bien en proie à la fièvre du désir que victime des affres de la mort : le bon vieux mythe d’Eros et Thanatos. On pourra malgré tout trouver le procédé de rajouter des pages adultes un peu facile et un brin hérétique quand on aime la mythologie. Malgré tout, Achille restera un héros hors normes, que ce soit par l’art de manier sa queue ou son épée : « de fer et de chair ».