L'histoire :
Il était une fois, dans un royaume paisible, une jeune reine très belle qui demande chaque matin qui est la plus belle à son miroir magique-qui-ne-dit-rien-que-la-vérité. Chaque matin, le miroir répond que c’est elle. C’est bien normal, car elle fait tout pour cela : chaque semaine, elle sort nuitamment du château par une porte secrète, pour se livrer à de mystérieuses activités dans la ténébreuse forêt des soupirs… avant de revenir plus belle et plus jeune qu’auparavant. Toutefois, un beau jour, le miroir annonce à la reine que sa belle-fille Blanche-Neige est désormais aussi belle qu’elle. Dans une rage folle, la reine déboule dans la chambre de Blanche-Neige alors que ses deux servantes sont en train de lui brouter le minou (pour l’aider à s’endormir, bien entendu). La reine lui annonce qu’elle ira rendre visite dès le lendemain à son prétendant, un prince voisin, charmant parait-il. Evidemment, c’est un piège : le chasseur qui l’accompagne doit la tuer sur ordre de la reine, pour supprimer la beauté concurrente. Or une fois en forêt, le chasseur assomme Blanche Neige et la déshabille avant de la tuer, pour profiter un peu d’elle. Quand elle revient à elle, Blanche Neige est nue et en furie. Elle se débat et parvient à s’enfuir. Le chasseur n’a plus qu’à trouver une fausse preuve de la mort de Blanche-Neige pour pouvoir profiter de la contrepartie promise : une chouette séance de batifolage avec la reine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hé non, attention, ce Blanche-Neige là en version friponne n’est pas DU TOUT pour les enfants ! Hé oui, il existe de bonnes BD érotiques, et celle-ci en est une ! Car plutôt que d’imbiber artificiellement le célébrissime conte de Grimm d’aspects érotiques et excitants, l’auteur Trif le réinvente avant tout en le croisant avec un autre des mêmes frères : Raiponce. Or cela fait admirablement cohérence. Les deux contes s’imbriquent et se complètent à merveille. C’est d’autant plus plaisant à découvrir, que Trif ajoute des zests d’humour bien sentis (cf. le caractère de Blanche neige vis-à-vis de ses servantes ou la particularité physique de Simplet…) ni vulgaires, ni trop lourds. L’auteur imagine encore la mort du père de Blanche Neige en le reliant avec une particularité morphologique géniale de la reine empoisonneuse… ou l’origine de l’isolement et de la capilosité extrême de Raiponce. Enfin, sur le plan de l’érotisme, cela reste certes léger, mais ça n’est pas plus mal. Par le truchement d’un dessin réaliste encré et soigné, la force de la suggestion sera toujours plus forte que les débauches de gros plans visqueux. Imaginez tout ce que peuvent faire la brune Blanche neige et la blonde Raiponce, isolées en haut de leur tour… On est assez impatient de découvrir la suite la fin de ce double conte érotisé, dans un tome 2 à venir !