L'histoire :
Aidée par la magie de sa marraine, une bonne fée nymphomane, Cendrillon est resplendissante pour se rendre au bal organisé par le Prince. Elle craint juste que la magie ne dure qu’un temps… mais la bonne fée la rassure : elle ne fait pas de magie à durée déterminée. Dans la salle de bal, les convives tous masqués par un loup (un masque détourant les yeux) s’interloquent au passage de la jeune femme : mais qui est donc cette splendide créature ? Cendrillon boit une coupe de champagne et se retrouve vite pompette (elle n’a pas l’habitude). Malencontreusement, elle renverse un peu son verre sur le torse de Gaston, le conseiller du Prince. Les mauvaises habitudes de la maltraitance domestique qu’elle subit l’amènent aussitôt à relever sa robe pour qu’on lui fouette le fessier. Le Prince assiste à cette scène amusante et trouve la jeune femme touchante. Il l’invite à danser, sans que Cendrillon se doute de son identité. Pendant ce temps, la fée nymphomane décide de se payer du bon temps en s’offrant Gaston derrière un rideau. Elle a juste oublié un détail : sa magie s’estompe lorsqu’elle jouit ! Cendrillon se retrouve donc soudain totalement nue au milieu de la salle de bal et devant le Prince ! Avant que la jeune femme ne s’échappe à toutes jambes, celui-ci n’a que le temps de tomber irréversiblement amoureux de sa toison pubienne en forme de cœur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre mois à peine après le premier tome, voici déjà la suite et la fin de cette relecture « gentiment » érotique de Cendrillon. Comparativement à ce qu’on a déjà pu feuilleter chez Tabou, les scènes chaudes demeurent en effet sages et loin d’être omniprésentes. Aucune pénétration explicite n’est à dénoter, dans aucun orifice. Rassurons tout de même les obsédés : on voit des parties génitales féminines en gros plan (wéééé). Eloignez donc de l’écran les têtes blondes que l’ambigüité du titre a pu amener à se fourvoyer sur cette chronique. Au scénario et au dessin, l’italien Trif continue donc de suivre la trame globale du célèbre conte de Perrault : réduite en esclavage par sa belle-famille, une jeune femme parvient, avec l’aide d’une fée, à s’échapper de ses corvées domestiques, pour aller à un bal et trouver le grand amour en la personne d’un Prince. A la différence du conte, dans ce second tome, le Prince ne doit pas trouver laquelle de ses sujets féminins a le pied adapté à une pantoufle de vair, mais laquelle a une foufoune en forme de cœur ! Roooôôh comme c’est-y-pas meugnon… L’astuce est habile (pour le registre érotique) et de grosses louches d’humour sont ainsi parsemées dans le style. Par exemple, les 12 coups qui dépouillent Cendrillon à minuit ne sont pas vraiment ceux de l’heure… Autre exemple : ce fripon de prince sait parfaitement qu’il cherche une blonde, mais il vérifie quand même toutes les brunes (et les autres). Ce qui procure au lecteur une page 29 d’anthologie. Petit bémol : plutôt de haut niveau sur le tome 1, le dessin aurait tendance à se « déliter » par moment sur cette suite (quelques traits de visages ratés… quelques finitions expédiées…). M’enfin, la morale finale est sauve : les méchants morflent bien comme il faut et nos héros vécurent heureux et eurent beaucoup d’orgasmes.