L'histoire :
La mère de Cendrillon est morte en couche, en lui donnant la vie. Quand la fillette eut neuf ans, son père, grand bourgeois, se remaria avec Madame de Trémaine, une veuve déjà mère de deux filles, Javotte et Anastasie. Mais hélas, il mourut dans l’année. Dès lors, profitant du caractère docile de Cendrillon, Madame de Trémaine devait prendre la fillette pour sa boniche, en l’asservissant dans sa propre demeure. Pourtant, à la veille de ses 18 ans, Cendrillon est devenue est pure bombe sexuelle. D’ailleurs, Daniel le cocher et Jérôme le jardinier ne se privent pas de la mâter par le trou de serrure de sa chambre, lorsqu’elle prend son bain. Ça les change clairement de ces deux boudins de Javotte et Anastasie. Jalouse de cette beauté insolente, la marâtre intensifie sa cruauté envers la jeune femme : désormais, elle n’hésite pas à la fouetter cul nu, au moindre prétexte. Au même moment, au Palais Royal, le prince fait mander son fidèle confident Gaston. Il l’accueille dans sa chambre au petit matin d’une nuit de débauche en compagnie de 5 femmes gisant lascives et dénudées. Il lui avoue qu’être riche, noble et un bon parti au lit, ne l’aide pas à trouver l’amour, le vrai amour. En fait, plus il « voit » de filles, et moins il y croit. Serait-il insensible ? Gaston lui propose d’étendre son champ de recherche au-delà des femmes de chambres et des filles de barons. Il n’a qu’à organiser un grand bal ouvert à toutes les jeunes femmes en âge de sa marier. Dont acte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hep hep hep ! Malgré son titre, cette bande dessinée éditée par Tabou n’est évidemment pas pour les enfants ! Veuillez continuer à lire ces lignes uniquement si vous avez plus de 18 ans. Néanmoins plus érotique que pornographique, la trame globale de cette première partie de diptyque se calque gentiment sur celle du célèbre conte de Perrault, à quelques variations charnelles près. Maltraitée par sa marâtre et ses demi-sœurs, Cendrillon est ici une bombe sexuelle qui s’ignore, mais dont le corps de rêve fait le bonheur (fantasmé) des domestiques mâles. En parallèle de sa destinée charnière, nous découvrons un prince trop gâté par la vie : il est riche, noble, beau, musclé, il est un bon coup au plumard et ça tombe bien parce que les filles se damnent pour recueillir sa semence dans leurs bouches. L’enjeu évident de l’intrigue se focalisera sur la rencontre entre ces deux-là… qui interviendra au prochain tome. Car dans ce premier opus, nous abandonnons notre bonasse de Cendrillon alors qu’elle s’apprête à aller au bal, après que sa marraine la fée – une nymphomane brune également pourvue de formes généreuses – lui a filé un coup de pouce (au sens figuré, bande de cochons). De cette trame logiquement convenue, le scénario de Trif tire tout de même deux atouts : l’un comique, lors de l’utilisation de la magie ; l’autre sulfureux, en insistant sur le caractère sado-maso de la maltraitance domestique. Au dessin, le même Trif (colorisé par Andrea Celestini) table sur un semi-réalisme abouti et impeccablement proportionné, qui reste sobre sur les scènes hot.