L'histoire :
De nos jours, dans une ville balnéaire et jeune de la côte catalane. Adrien, bedonnant, barbu et chevelu comme un guitariste de hard-rock, est foncièrement amoureux de Claire et enrage à chaque instant que ça ne soit pas réciproque. Roussette, la pulpeuse, pimpante et dévergondée Claire accumule les expériences sexuelles avec des mecs différents, voire en même temps. Elle est la meilleure amie de la brune Rachel, toute aussi canon, avec des seins en forme d’obus et des fesses bien rondes. Notamment, il n’en faut pas beaucoup à celle-ci pour la convaincre de « dépuceler » le frère de Claire (qui n’avait pas franchement besoin de ça…). Enfin ce groupe d’amis se compose aussi de Joshua, plutôt beau gosse aux mœurs tout aussi ouvertes, qui n’aime rien tant que les plans zarbis. Ensemble, ils partagent bien plus que de l’amitié : les plans cul. Si ça c’est pas des copains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Cercle intime » est sans doute ici la traduction la plus juste du terme espagnol « Cercanias », inexistant en français, qui signifie une proximité entre personnages, à la fois siège de l’amour et de l’amitié. C’est en tout cas le propos central véhiculé par ce recueil d’historiettes mettant en scène un même groupe de quatre jeunes gens. Ces derniers pratiquent le sexe libre, se prêtent les coups d’un soir, ne posent guère de limite entre amour et amitié, sans que cela ne pose jamais de problème de jalousie ou de possession. Il y a, semble-t-il, derrière l’expression de cette philosophie de vie, le désir de véhiculer une idée du bonheur. Or puisque nous sommes dans le registre de l’érotisme – voire de la pornographie, même – chaque mini-récit trouve son climax dans les gros plans bien explicites des pénétrations, fellations et autres cunnilingus, avec force reflets luisants dus aux diverses substances séminales et lubrifiantes associées. En gros, ça trombine pas mal ; et les anatomies sont évidemment toujours avantageuses, à l’exception du gros chevelu au look de hardos, le looser de service, utile aux pincées d’humour disséminées çà et là. Néanmoins, l’humour pratiqué dans ce premier tome par Atilio Gambedotti (déjà responsable des formidables 4 amies) n’est pas du meilleur goût. Il pourra choquer (la baise avec de la mayo, avec la fille handicapée qu’on accroche, avec l’aveugle qui subit une sale blague, avec le boudin qu’on se refile), bien plus que les pratiques sexuelles, finalement très archétypées dans le registre. M’enfin, ne faisons pas la fine bouche : un porno doté de petits scénarios, d’un propos central et d’une psychologie de personnages, ça n’est tout de même pas si courant. Une peine de cœur se dessine en effet en creux, qu’on sera curieux de voir évoluer au cours du second tome prévu…