L'histoire :
Un planning très serré : De bon matin, un jeune homme réveille une première copine en la sautant chez elle. Puis il enchaine chez une seconde, en la prenant sur sa table à dessin. Puis une troisième sur le toit de sa maison. Puis une serveuse dans un snack. Puis une asiatique. Puis une danseuse classique…
Le grand reportage : Pour l’anniversaire d’Olga, sa meilleure copine lui a préparé un album rempli de leurs photos coquines de vacances. Elles se souviennent ainsi ensemble avec nostalgie de Momo le marocain et de sa bite de chameau, des deux italiens rencontrés à Rome, du gros serveur de Saint Raphaël…
Âmes sœurs : Clara se confie à son psy, Maeja. Elle en a marre d’enchainer les relations sexuelles sans lendemain. Elle aime baiser et n’a aucun mal pour ce faire, mais elle aimerait tomber amoureuse et avoir une relation stable. Or Maeja reçoit un patient masculin cherchant strictement la même chose…
Avis de recherche : Lors d’une partouze, une jeune femme se fait éjaculer sur le visage par 4 ou 5 gars en même temps. Or parmi toutes les queues, une a rudement bon goût… mais elle ne peut apercevoir son propriétaire car elle en a dans l’œil. Elle part donc se « débarbouiller » et en quête…
Bout d’essai : Un couple se filme en train de baiser dans toutes les positions possibles, afin de maximiser l’excitation du spectateur potentiel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ces Chaleurs estivales, l’auteur catalan Ikna réitère la recette déjà éprouvée sur Parfum de printemps : les filles en couverture ont toujours des nuées de papillons qui sortent de leurs fesses (une pathologie magique…) ; puis le recueil contient cinq historiettes pornos détachées les unes des autres (a contrario des protagonistes). Mais prenons les choses dans l’ordre. La couverture épurée exhibe deux mignonnes jeunes femmes, plutôt réalistes et sans contours de forme, sur des balançoires. Voilà une belle invitation à ouvrir l’ouvrage… A l’intérieur, le style de dessin tranche clairement : un trait plus rough, des personnages plus caricaturaux, des proportions plus aléatoires (un classique dans le registre)… mais un ensemble pas désagréable pour autant, notamment parce que l’auteur Ikna sait mettre de la profondeur (sans mauvais jeu de mot) et jouer avec la lumière pour la composition de ses cases et dans les positions sexuelles pratiquées. A ce sujet, signalons que les gros plans et les cadrages sont foutrement explicites. Sans être trop « gores », c’est tout de même bien porno. Comme d’habitude, le fond des histoires, vaguement orientées sur l’été, n’est que prétexte à une multiplication de scènes hard, sur une tonalité fun et légère, parfois humoristique. Bref, ça baise tout le temps, en général sans s’attarder, dans moult situations. L’avantage de l’été, c’est que l’étape de déshabillage est moins longue pour toucher au but. Voilà un ouvrage qui remplira pleinement son rôle, en toutes saisons…
