L'histoire :
Jean est un jeune homme qui se surprend à se retrouver, de plus en plus fréquemment, devant le miroir, les jambes vêtues de bas ou autres collants. Loin de le dégoûter, cette vision ne fait que l'exciter, de plus en plus, au point de brûler d'envie de brûler les étapes. Seul souci mineur : le prix des objets de ses désirs, difficilement compatible avec ses revenus d'étudiant. C'est précisément dans le magasin de lingerie où il va s'approvisionner qu'il trouve la clé d'un monde dont il ne soupçonnait même pas l'existence, en la personne de la magnifique propriétaire de la boutique. Celle-ci a bien vu à qui elle avait affaire, et lui ouvrira les portes de la soumission et du fétichisme...
Antoine a lui bien du mal à trouver son plaisir sans demander à sa sculpturale avocate de femme de porter des bas pendant leurs ébats. Celle-ci pense que ces simagrées ont fait long feu et propose de changer légèrement la règle du jeu. Antoine accepte et mal lui en prend. Car il ne se doute pas que toute sa vie va en être bouleversée : il va devoir dire adieu à son emploi, son honneur, sa dignité d'homme, et quasiment jusqu'à son identité sexuelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré un noir et blanc un peu austère, force est d'admettre que le crayonné de Marc Duvet a du chien et a la particularité d'installer le lecteur dans cette situation à première vue paradoxale qui consiste à nous mettre mal à l'aise, alors que nous sommes dans une position de voyeur assez confortable. Les scènes les plus torrides s'enchaînent quasiment sans temps mort, ce qui est certes l'une des caractéristiques du genre. Mais, chose rare, le scénario tient cette fois la route, sans pour autant s'empêtrer dans d'embarrassantes considérations psychologiques. C'est direct, assez cru, souvent crade et tout à la fois érotiquement efficace. Attention, il faut néanmoins avoir une certaine ouverture d'esprit pour pouvoir apprécier la teneur relativement choquante de ces fantasmes. Etre témoin de ces trans’ totalement soumis aux diktats sexuels des femmes les plus perverses pourra en rebuter plus d'un. Quant aux autres, ils pourront dire que la « bande » dessinée n'aura jamais aussi bien porté son nom…