L'histoire :
Aujourd’hui encore, le docteur – une belle blonde pulpeuse – se présente au pénitencier de Lonely Babylonia. Elle souhaite revoir la détenue 313 : on se demande bien ce qu’elle lui fait (…). Sitôt entrée en cellule, presque sitôt sortie ! La visite a été de courte durée. La blonde s’éloigne tranquillement… Mais à l’heure du repas, stupeur ! La détenue 313 s’est évadée ! Sur son lit, le docteur est ligoté. Elle a profitée de la ressemblance physique pour s’échapper. Locataire d’une chambre du quartier Est de Lonely Babylonia, la fugitive épluche les nouvelles du journal. A la télé, une publicité vante les mérites de la marque « Croc light ». Son égérie, Sally Rich, est par ailleurs en ce moment en ville. Voilà une affaire pour la Blonde ! La Blonde enfile son masque et se rend à l’hôtel où réside la star. Elle se présente furtivement à sa chambre. Elle l’attrape et ligote la jeune femme – qui prenait une douche – dans un drap. Mais il y a erreur. Ce n’est pas Sally mais son amie Frida ! Sally est détenue ailleurs par une plantureuse infirmière aux ordres de Madame Milly…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la réédition d’un classique de la bande dessinée érotique paru à la fin des années 80. L’auteur, franco Saudelli, signait alors chez Dargaud le premier d’une série de quatre qui l’installerait sûrement – après des expériences diverses et anciennes, notamment dans le domaine du magazine – parmi les maîtres du genre. Un genre malheureusement trop absent des rayons grand public ! Reste que l’opportunité de rééditer Coup double, première aventure de La Blonde en bande dessinée cartonnée. Outre que l’histoire a un peu vieillie, mais là ne réside après tout pas l’intérêt, l’album ne convainc plus. Les qualités graphiques demeurent : générosité du trait, maîtrise des proportions, dynamique d’ensemble. Mais ces madones se ressemblent un peu toutes – hors la chevelure et certains traits de visages – et passent leur temps à se ligoter les unes les autres ! On peut aimer l’esprit « bondage », c’est un peu too much. Et si à la fin des années 80, l’esprit libertin allait bien, il a depuis fait des progrès. Et l’album en montre trop ou pas assez au choix. Bref, pour qui ne connaissait pas, on en ressort frustré. Alléché par une promesse érotique séduisante mais déçu du contenu. Maintenant, les goûts et les couleurs…