L'histoire :
La sexy Nadia est une timide laborantine qui travaille dans un centre de biologie high-tech aux côtés de son boss, le jeune professeur Dario. Ce jour là, ce dernier lui annonce fièrement qu’il vient de mettre au point la formule du plus puissant aphrodisiaque du monde. Nadia, amoureuse transie, refoule son admiration pour ce génie. Puis le professeur lui demande d’aller mettre le précieux tube à essai à l’abri, dans la chambre sécurisée voisine. Dans un élan de folie, Nadia en profite alors pour ingurgiter le tout, afin de surmonter ses complexes et oser aborder le savant. Les effets ne se font pas attendre : elle est aussitôt prise d’une intense bouffée de chaleur et se dénude entièrement. Totalement excitée, elle se met à se masturber sur le carrelage… Quand le professeur pénètre dans la pièce, il la retrouve à quatre pattes, dans une position plus qu’indécente. Il n’a pas trop le temps de s’interloquer, que Nadia lui a déjà gobé le braquemard. S’ensuit très logiquement une partie de jambe en l’air, qui brosse un tour relativement exhaustif des pratiques possibles entre deux personnes de sexe opposé. Le plus intéressant dans l‘histoire, est que le professeur avoue ensuite à Nadia que le tube ne contenait pas du tout la potion aphrodisiaque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Des prouesses scientifiques en appui aux pulsions sexuelles : au sein du 9e art, la méthode a déjà été employée de manière exquise par Milo Manara, avec son célèbre Déclic. Ici, l’auteur Livio Labuz n’y va pas par quatre chemins : c’est franco une potion aphrodisiaque qui est mise au point en laboratoire. Et elle n’a guère le temps de sortir bien loin du cadre scientifique où elle a été créée : elle touche directement le chimiste (A), son assistante (B), sa patronne (C) et deux collègues de passage (D et E). 5 personnes, ça fait largement de quoi mettre en scène tout plein de débats torrides inhérents au registre pornographique (B toute seule ; A avec B ; B avec D et E en même temps ; puis B se fait C, etc.). Comme l’avoue lui-même Labuz dans l’interview en postface, son scénario est basique : il n’a ici aucune autre utilité que de servir de bref prétexte pour relier les différentes séquences hot. Seule subtilité : il paraitrait que la potion n’y serait pour rien dans l’émoustillement ultime des sens des protagonistes ! Au mieux, en cherchant bien, on peut donc y voir un début de réflexion sur le pouvoir des placebos… En revanche, les encrages ici laissés en noir et blanc sont déjà plus intéressants. Labuz montre de véritables dispositions pour ce style, largement imprégné de celui de Magnus, maître italien du genre. Les courbes des demoiselles volontaires et affables sont élégamment scabreuses, les positions et pratiques bien suggestives, avec tous les gros plans que la gente masculine réclamait. C’est certes un peu gluant, mais faut c’qu’y faut, sinon ça fait mal. Bonne nouvelle : l’éditeur annonce une série de trois tomes comme celui-ci ! Est-il nécessaire de préciser que cette histoire est strictement interdite aux moins de 18 ans ?