L'histoire :
Le journaliste arrive à Sweetville. Dans quelques jours, il y aura la fameuse célébration annuelle qui se clôt par un concours des plus originaux : le concours du fruit le plus doux. Son boss lui a demandé d’y aller en avance pour se renseigner et interviewer des gens du patelin. Il commence donc par se refaire la moustache. Les barbiers connaissent tout et tout le monde généralement et il compte bien avoir des infos. Cela ne prend que quelques minutes avant qu’il ne lui indique un certain Roger. Cet homme connaît tout : il pourra lui raconter des informations croustillantes. A commencer par un participant célèbre : Ronald. Celui-là, cela fait plusieurs années qu’il tente sa chance et il n’a jamais réussi. Pourtant, il ne vit que pour réaliser ce rêve et gagner le concours. Le journaliste pourrait lui poser des questions sur son enfance malheureuse avec la perte violente et brutale de ses parents. Ronald a aussi un autre secret, mais Roger préfère lui laisser le soin de l’interroger lui-même. Ronald passe d’ailleurs en ville et de nombreux passants se moquent de lui. Va-t-il à nouveau concourir malgré ses nombreux échecs ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gabriele Di Caro signe une nouvelle série érotique surprenante et originale. Toujours très attaché au background et à l’histoire, voici qu’il développe une Amérique d’après-guerre où la vie bouillonne dans un petit patelin miteux. On se croirait dans Twin Peaks tant les personnages sont nombreux et très travaillés, à ceci près que les femmes ont des atouts… affriolants ! L’histoire est prenante dès le début avec un mélange d’intrigue policière (comme dans Les arcanes de la Maison Fleury), de descriptions sociales, de sexe bien entendu mais aussi de fantastique. Quand vous saurez ce que cachent ces fameux fruits, vous serez surpris ! En tous les cas, Di Caro développe déjà une intrigue forte et pleine de richesse et de finesse, que ce soit par la psychologie de ses personnages ou par les révélations qui se dévoilent petit à petit. N’oublions pas l’aspect historique poussé jusqu’aux moindres détails et qui se fondent pourtant parfaitement dans l’histoire (on a même les paroles des chansons de l’époque). Ne vous laissez pas berner par les scènes très chaudes et aussi sublimes que les femmes ouvertes à tout : le récit reste d’une intelligence remarquable et prenant (dans un seul sens) de bout en bout (arrêtez de penser à autre chose !). Ajoutez à cela un dessin magnifique et délicieusement suranné et on obtient encore une fois une œuvre à ne pas rater. N’hésitez pas à goûter le fruit défendu.