L'histoire :
Lola a bien changé depuis que les telluriennes sont rentrées en elle : elle est devenue immense, même si elle reste toujours aussi belle et désirable. Un robot hybride lui explique que, comme elle, il a subi des mutations. En allant explorer une planète lors d'une mission, il a contracté une maladie. Pour survivre, il a dû faire des modifications sur son organisme. Son bras est devenu alors un immense tentacule visqueux et gluant. Lola doit convaincre le centre du conseil des neuf, Primalus, qu'ils sont des êtres légitimes et qu'ils sont devenus une nouvelle espèce. Le conseil accepte, mais leur vaisseau est devenu trop petit pour elle. Il lui dit alors qu'elle peut s'adapter avec ses nouveaux pouvoirs et fusionner avec l'appareil. Lola s'exécute et le vaisseau devient une armure volante qu'elle peut utiliser à sa guise.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lola revient pour un dernier tome. Ses aventures sexuello-sidérales sont aussi de plus en plus sidérantes. L’album se fait cosmique et s’adonne à une véritable philosophie de l’univers. Les nombreux dialogues complètement surréalistes donnent le vertige à force de décloisonner la réalité. Il faut reconnaître que NevraX apporte une profondeur à son récit (et pas seulement au corps de Lola) et la science-fiction est étonnante (et pas seulemnt tétonnante) et travaillée. Le propos est tellement détaillé qu’on finit par se perdre dans les réflexions métaphysiques. Heureusement, les courbures de Lola (qui est nue quand elle écoute un discours cosmologique !) vous ramèneront vite aux valeurs terrestres. Néanmoins, l’érotisme ou la pornographie sont de plus en plus laissés de côté. Les amateurs seront donc frustrés de ce tome, beaucoup plus SF que SM (ou autres). Qu’on se rassure : les deux scènes X sont uniques et totalement incroyables. Le but n’est pas forcément d’exciter mais de surprendre et, de ce point de vue, NevraX a réussi son coup (sans jeu de mot). Lola s’envoie en l’air (normal pendant un voyage spatial) en testant des pratiques organiques jamais testées auparavant. L’originalité est donc de mise et le final bien pensé et bien amené. Le dessin est brut et simpliste au possible, avec des cases immenses et très peu de détails. Entre la science-fiction et le hard, l’auteur n’a pas vraiment choisi : on peut trouver son plaisir partout.