L'histoire :
Ulysse et son équipage reviennent du Royaume d’Hades. Leur bateau parvient sur les rivages l’île de Circé. Le héros grec se rapproche de la magicienne et ne lui cache pas qu’il va devoir reprendre la mer pour retrouver l’Ithaque. Il réclame donc les talents divinatoires de son amante pour qu’il puisse naviguer sans crainte. Circé accepte en échange d’une dernière nuit d’amour. Il ne résiste pas à son étreinte et ils font l’amour, passionnément, sur le sable chaud. Son corps est si doux ! Ulysse sent qu’il est ensorcelé et qu’il ne peut se défaire de cette délicieuse emprise. Ithaque, Penelope… tout cela n’existe plus quand il est en elle. Même Ulysse semble disparaître à son contact. Après des étreintes passionnées, Circé lui révèle la suite de son voyage. Il devra d’abord se protéger à tout prix du chant des Sirènes qui tenteront de lui empoisonner l’âme. Puis il faudra échapper à deux monstres terrifiants : Charybde et Scylla. S’il s’en sort vivant avec ses hommes, il atteindra l’île de Thrinacie. Quitter les bras de Circé n’est pas chose aisée, mais la mer l’appelle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme toujours avec la série Ulysse, il y a un album court, tout public, et un autre édité chez Tabou, que même Homère n’aurait pu imaginer, avec des scènes beaucoup plus érotiques. Le dernier tome respecte la même règle. C’est donc une version augmentée avec plusieurs pages de plus que vous pourrez lire (si tant est que vous ayez le bon âge). La fin des aventures d’Ulysse est bourrée d’actions et d’aventures, que ce soit la rencontre avec Charybde et Scylla, la tempête monstrueuse ou les combats que doit livrer l’éternel voyageur pour reprendre sa maison. Mais l’album se prête aussi bien à des scènes plus légères avec la beauté ensorcelante de Circé, la découverte du plaisir avec Nausicaa, les orgies des prétendants de Penelope et Penelope elle-même qui peut enfin honorer son mari après son retour. Si l’écriture est plutôt fidèle (avec de nombreux textes en grec ancien issus du livre), le dessin de Cosimo Ferri est parfois inégal. On admire la beauté fascinante des Sirènes, superbement représentées sur une double page. On adore aussi les corps voluptueux des autres femmes, plus désirables les une que les autres. Le corps formidablement musclé d’Ulysse est également très impressionnant, mais d’autres dessins sont décevants, comme le manque de charisme des Dieux ou le côté « cheap » des monstres Charybde et Scylla. Mais l’aventure fut belle et il est difficile de résister à l’attrait des sirènes.