L'histoire :
Un chausseur sachant chausser : Il y a foule aujourd’hui dans la boutique. Pas facile de trouver chausseur à son pied. Le hasard pourtant procure une délicieuse surprise à cette cliente en mettant son peton dans les mains d’un amoureux des belles plantes… de pieds, ça va de soi.
Bota Nique : Ah ! Si seulement en se promenant dans la forêt, ce jeune botaniste pouvait découvrir LA plante inconnue qui assurerait sa renommée… L’air est doux et le soleil si bon que le succès attendra : rien de tel qu’une petite sieste dans la nature parmi de jolies fleurs pour se sentir définitivement chlorophylle… et sans sortir de chewing-gum pour autant.
Lune à tics : Une nuit de pleine lune, elle accoucha. A peine délivrée, elle présenta l’enfant, en une sorte de rituel sabbatique, à la lune. Désormais chaque nuit de pleine lune l’enfant, l’adolescent, puis l‘homme, ne peut s’empêcher, mu par une force irrationnelle, d’assouvir ses pulsions. Pour le plus grand désespoir ou malheur de ses concitoyennes.
Idyllemme : Les balades en vélo ça use, ça use, ça use énormément. L’abri d’une grotte fraiche est un bonheur pour deux jeunes filles qui viennent d’user leurs petits mollets. Mais dans la caverne obscure, c’est bientôt une tout autre humidité qui vient se manifester lorsque quelques drôles de lutins pas pudiques pour 2 sous exhibent des appendices qui n’ont rien à voir avec le nez.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Présentant quatre récits jouant avec fétichisme et fantasmagorie, l’album est à classer dans la catégorie du porno soft grand public : accessible au plus grand nombre des amateurs du genre, ceux plus enclin à chercher en général, dans ce type d’ouvrage, amusement et excitation, plutôt qu’une satisfaction artistique ou intello. Ces Xtoirettes s’abreuvent de scénarii à idées plutôt originales voire drôles, mais dont la construction tombe dans les travers habituels du genre : aussi mince que les nuisettes de leurs héroïnes. Tout ça laisse une nouvelle fois penser que les récits n’ont pas d’autres ambition que de permettre d’emplir corps caverneux, faire sortir l’œil de son orbite (non ! personne l’a dit !) et pour les moins difficiles rire un chouya : en somme excitouiller l’ado dopé de testostérone et amateur de jeu de mots (si si ! Visez un peu du coté du titre de chacun des récits…). Après tout, pourquoi pas, d’autant que le propos ne sombre jamais dans l’outrance et la vulgarité. Le dessin d’Andrea Camic se faufile allégrement dans ces intentions : loin de rivaliser avec la sensualité dégagée par le travail de certains de ses compatriotes, maîtres du genre (Manara, Crepax, Serpieri...), il permet une lecture « kleenex » du produit. A vous, donc, d’éternuer !
