L'histoire :
La Corrida de Los Cojones : Elle scrute, souffrant en silence, l’inégal combat : dans l’arène le toréador plante ses banderilles sur l’animal épuisé mais lui laisse la vie sauve pour peut-être mieux l’achever une prochaine fois. Dona Maria retrouve dans son box le fier et puissant taureau pour panser ses plaies avant de faire à son tour briller et reluire les armes du beau torero.
Loumungou : Régime draconien, sport intensif : rien n’y fait. Manon reste grosse et évidemment complexée. Elle s’en épanche auprès de sa meilleure amie, aussi fine que jolie, lorsqu’un grand noir musclé frappe à la porte de la maison. Il propose bracelets, montre et grigris, mais Miss taille de guêpe a bien d’autres envies : quelques gâteries avec un drôle d’engin ne seraient pas pour lui déplaire. Cependant, le jeune homme refuse l’invitation en se prétendant gay. A moins que ce ne soit plutôt une histoire de kilos…
Sussex Romance : Dans cet établissement select du Sussex, la surveillante s’adonne à des lectures friponnes qui font jouer bizarrement ses petits doigts. Non loin d’elle, dans le jardin, quelques pensionnaires ont des rêves bien plus innocents, dans lesquels vivent de gentils princes charmants. Mais les contes de fées ne durent-ils pas qu’un temps ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour donner suite à leur première saillie d’Xtoirettes en 4 jets et un seul volume, Eleonora Del Vecchio et Andrea Camic s’adonnent à nouveau aux plaisirs de la planche et du phylactère pour 3 aventures polissonnes. Anti-tauromachiste convaincue, mais aimant oreilles et queue de torero, rondouillarde décomplexée par un beau black amateur de concombre ou jeunettes pensionnaires d’un établissement chic anglais, se chargent d’alimenter les petits scénarii. Ceux-ci jouent comme dans le précédent opus la partition du fantasme, du fétichisme et du cliché, avec une mélomanie plus proche du musette que de la grande musique. Doucement libertin, un brin drôle et proposant quelques scènes un peu plus hard, l’ouvrage ne s’embarrasse pas du fond : c’est encore et toujours la forme, ou plutôt « les » formes, qui comptent. On ne peut d’ailleurs pas dire qu’Andrea Camic se montre maladroit à nous les présenter. Son trait se joue en effet plus habilement, qu’il n’avait su le faire sur le tome 1, des situations : capable du sensuel, du grotesque ou du disneyen en fonction du contexte et de l’émotion qu’il souhaite suggérer. Proposant des scènes un poil plus hard que dans le premier album, mais cherchant toujours à s’amuser des situations, ces Xtoirettes ont ce goût de nostalgie et d’interdit : celui des premiers bouquins lus en cachette à la lampe de poche sous les draps, pour faire sa noble éducation…