L'histoire :
Ils sont quatre. Quatre vieux rockers, anciens musiciens et chanteurs qui ont connu leurs heures de gloires il y a des décennies, à l’heure du Golf Drouot et du Bus Palladium. Quatre gars qui ont connu la chaleur des projecteurs dans leur jeunesse, l’effervescence du succès rapide et qui ont même pu sortir quelques galettes en vinyles. Quatre ex-célébrités maintenant oubliées de tous, qui mènent des vies plutôt tristes, loin de la lumière d’antan. Il y a Frelon, ouvrier imprimeur qui est en phase de licenciement dans son entreprise, Ricky un maçon bientôt retraité, Gene Everett, un mécanicien sur le point de fermer son garage pour cause de faillite et la Hyène, un brocanteur recéleur qui vient tout juste de sortir de prison après six mois à l’ombre pour recel. Lorsqu’ils se retrouvent tous ensemble au Petit Journal, un bar restaurant qui propose aussi des concerts de rock, la nostalgie des quatre amis est la plus forte et leur fait oublier, l’espace de quelques verres, la réalité de leur existence ordinaire, limite sordide. Un soir, La Hyène, féru de sciences occultes, invoque le Dieu satanique du Rock n’ Roll, un alligator géant noir qui lui propose un deal : la jeunesse éternelle et une chanson imparable en échange de leurs piteuses âmes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait ses gammes dans l’univers du fanzine et dans le magazine Juke Box, voilà que Doc JPP se rappelle aux lecteurs avec Black Alligator. Véritable féru de rock n’ roll, le scénariste / dessinateur va profiter de cette occasion pour mettre en place une histoire de pacte avec le Diable pour que quatre ex-gloires des 60’s puissent retrouver la jeunesse et le succès. Tout au long de son récit, Doc JPP en profite pour placer ici et là des références au rock n’ roll d’antan ou au rockabilly. Et même si on lorgne parfois du côté de l’univers de Margerin, il n’en reste pas moins que l’auteur a sa propre patte et sa personnalité. Ainsi, pour les dessins, l’utilisation de la gouache sur papier s’avère ô combien accrocheuse même si elle reste parfois perfectible. En définitive, cette petite bande-dessinée sans prétention aux accents rock jusqu’à la moelle est un petit bol d’air fort agréable pour nos mirettes. Bien entendu, Black Alligator se lit avec du bon rock n’ roll en fond sonore... et de préférence très fort ! Présenté dans un magnifique écrin, cette BD ravira tous les fans de musique amplifiée à la sauce rockab’ ainsi que les lecteurs de Margerin et consorts. Rock on, baby !
