L'histoire :
Depuis sa plus tendre enfance, Patrick Cohen baigne dans les images et les dessins animés de Walt Disney. Fort de cette expérience visuelle, et aidé par son manque de motivation dans les études, le destin le conduit chez « Studios Jean image ». Il se trouve alors embauché comme intervalliste, travail qui consiste à créer les dessins intermédiaires en partant des dessins de l’animateur pour construire un dessin animé. Le voilà à bonne école pour apprendre le métier de l'animé et découvrir les ficelles du métier. Il progresse alors en devenant aussi créateur d’accessoires, quand il ne fait pas le coursier. Chez Jean Image, tout est bon pour Patrick Cohen pour participer au bon fonctionnement du studio, même s’occuper de vider les seaux des gouacheuses. C’est aussi à cette période qu’il se découvre, par l’intermédiaire de Guy Lehydeux, une passion pour la bande dessinée au travers du journal Pilote. En 1971, il quitte de façon cavalière le studio et part chercher du boulot ailleurs. Il devient alors pancartiste au BHV. Une autre aventure commence, mais elle est éphémère. Quelque temps plus tard, en effet, Patrick Cohen apprend la création d’un nouveau studio créé par Goscinny et Uderzo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce petit journal illustré de Patrick Cohen raconte simplement son parcours de vie jusqu’à son travail au sein des studio Idéfix créés par Goscinny et Uderzo pour les besoins de leurs dessins animés (de 1974 à 1978). On découvre ainsi, selon une narration chronologique, la façon dont cet auteur s’est tourné vers le travail d’animateur pour le dessin animé. Illustré de nombreux de ses dessins, son récit permet de découvrir cette période très créatrice au sein du studio, ainsi que le travail réalisé par ses différentes équipes. Patrick Cohen cite le nom de ses collègues et collaborateurs. Il n’est pas avare en anecdotes, ce qui permet de capter l’ambiance de cette période. Il ajoute évidemment tous les souvenirs de son travail auprès de René Goscinny. Il dresse des portraits de chacun de ses collaborateurs, souvent des amis, via une présentation soignée teintée d’humour et accompagnée d’une jolie caricature. C’est une mine de détails, de souvenirs et de renseignements que l’on découvre sur cette aventure de travail au sein du studio Idéfix. On apprend aussi la façon dont elle se termine, tristement par la mort prématurée du créateur incroyable qu’était René Goscinny. Ce journal lui rend l’hommage qu’il mérite. Un ouvrage intéressant pour les nostalgiques de cette période.