L'histoire :
A 14 ans, Bruno Blum était dingue de rock and roll. Jerry Lee lewis, Santana, les Who, les Rolling Stones, Hendrix, ou encore les Beatles ont bouleversé sa vie. En voyant certains artistes sur scène, il a su qui il était et où il allait. Toute sa vie, il a été lui-même et non ce que les autres voulaient qu’il soit. Ils lui font payer cher. Il était également accro à la BD : il lisait Pilote, Spirou, Charlie. Il était fan de Franquin et Gotlib. Avec ses amis, il a créé des canards de la BD comme Le petit cancre illustré, Le potache. Il dessinait une BD animalière foireuse, écrivait des scénarios de tonton et moulu pour Klaus. Même s’il n’aimait pas écrire, il fallait bien que quelqu’un s’y colle. Il voulait rencontrer des dessinateurs et ne ratait aucun salon de la BD. Il a connu toutes les vedettes de l’époque, dont Mandryka, Gotlib, Pratt, Druillet, Peyo, Franquin, etc.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rock and Roll comics est l’autobiographie de Bruno Blum, correspondant du magazine musical Best à Londres, des années 77 à 81. Journaliste par opportunité, il préfère se définir comme un musicien, un chanteur, un guitariste, mais également comme un dessinateur de BD. Sur son chemin, Bruno Blum a croisé des chanteurs mythiques comme Lou Reed, Madness ou encore Motorhead, pour lesquels il fera de multiples illustrations. Cet ouvrage est composé de 2 parties : dans la première, la plus importante de l’ouvrage, l’auteur a sélectionné les illustrations et les planches de BD qui ont marqué son parcours au sein d’une scène rock créative, libre et sans limite. La seconde partie est, quant à elle, composée de photos commentées par l’auteur. Par définition, une autobiographie est un ouvrage autocentré. Au regard du nombre de stars que Bruno Blum a pu croiser, on peut regretter qu’il n’ait pas dérogé à cet exercice de style qui flatte l’ego, pour partager davantage d’anecdotes sur ces groupes de légende. Graphiquement, ce recueil est hétérogène avec des illustrations de qualité très inégale. Certains dessins monochromes restituent des paysages ou des décors intérieurs avec beaucoup de maîtrise. Au contraire, d’autres planches BD sont beaucoup plus naïves, avec des personnages caricaturaux aux proportions et aux mouvements plus approximatifs.