L'histoire :
Tous les matins, c’est le même refrain. La mère de Chloé lui rappelle de ne pas oublier ses lunettes, car pour elle, dans la vie, il faut voir clair et net. Mais dès qu’elle quitte la maison, Chloé planque ses affreuses lunettes dans la poche. Ce matin-là, la petite fille aurait dû écouter sa mère, ce qui lui aurait évité de se tromper de bus. L’écolière est montée par erreur dans le bus 666 et non pas dans celui de la ligne 66. Quand elle va s’adresser au chauffeur, c’est le début du cauchemar : il s’agit d’un squelette avec une veste d’uniforme militaire et des dreads ! Les passagers ne sont pas plus rassurants avec leur physique de monstre. Au premier arrêt en forêt de Grocéliande, Chloé descend du bus sans savoir réellement où elle se trouve. Flanquée de 2 monstres, elle est accompagnée au Witchmarket, un magasin destiné aux sorcières.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec le bus 666 c’est le voyage de l’épouvante pour Chloé ! Zorgo le chauffeur de bus va l’emmener en forêt de Grocéliande, dans le désert Mojave, au cimetière St Louis de la Nouvelle-Orléans, dans les mines de l’enfer ou encore au Lac Lockando. La pauvre petite écolière va se retrouver tour à tour captive d’une sorcière, embarquée par des punks dans une soirée chez le comte Bracula, à jouer au poker dans le désert avec des zombies ou encore esclave de Lucifer. C’est donc une invitation dans un monde parallèle pour y découvrir des lieux et des personnages légendaires qui donnent la chair de poule, que nous proposent de découvrir Colin Thibert, Sylvie Nordheim et Edit Chambon. Chloé va également rencontrer quelques monstres gentils qui vont l’aider à sortir de ce cauchemar. Cette histoire à destination d’un jeune public alterne donc des épisodes où l’héroïne se retrouve effrayée, mais également d’autres où elle a une certaine complicité avec ses étranges amis. Cette aventure au cœur de l’épouvante ne manque pas de rythme. Graphiquement, le choix d’un style enfantin pour l’illustration est assez peu séduisant avec un trait approximatif et des perspectives pas toujours bien maitrisés. La colorisation qui tend davantage au coloriage d’un enfant renforce cette impression d’amateurisme.
