L'histoire :
Les parents d'Adèle sont complètement gagas devant leur nouveau bébé. Adèle regarde tout ça avec son dédain habituel. Une période qu'elle a relégué au fin fond de sa mémoire ! Pourtant, Adèle a été un bébé. Et toute pouponne déjà, elle a un sacré caractère. Quand elle joue avec des cubes, c'est pour former des phrases pleines de courtoisie (« Je vous déteste »). Si jamais, son petit pot est au chou-fleur, elle s'empresse de tout recracher en mode multi-jets. Si d'aventure, on lui interdit de jouer avec la télécommande, elle envoie un prout atomique en guise de représailles. Quand on lui met un nouveau copain dans les pattes, Geoffroy le bien nommé, elle en fait un souffre-douleur, sans que ses parents ne comprennent pourquoi le jeune garçon pleure à torrents. Bref, Adèle est une petite fille qui en fait voir de toutes les couleurs à ses parents qui, pourtant, font des pieds et des mains pour lui faire plaisir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
« Je ne sais pas pourquoi les adultes pensent que les bébés sont toujours mignons et innocents. C'est faux ! Ce n'est pas parce qu'ils bavent partout et qu'ils ne parlent pas qu'il faut les sous-estimer ! La preuve, moi, quand j'étais bébé, j'avais déjà des idées mortelles ». Ce 14ème tome intitulé Prout Atomique revient aux sources de la légendaire méchanceté d'Adèle. En effet, toute petite déjà, elle avait en elle les germes de de sa misanthropie. Cette pirouette scénaristique est bienvenue, puisqu'elle permet à Mr Tan de tirer le fil humoristique sur toute sa longueur. Comme d'habitude, certains gags fonctionnent mieux que d'autres et font mouche pour décrocher rire et sourire. Notamment BloodyMary, qui fait référence à la fameuse légende de Marie la sanglante, qui apparaît quand on dit trois fois son nom (repris depuis dans le film d'horreur Candyman). Les dessins de Diane Le Feyer sont dans la lignée de la série : un peu figé mais très expressifs et totalement adaptés à ce genre humoristique pince-sans-rire. Les fans de Mortelle Adèle ne seront pas dépaysés, bien au contraire...