L'histoire :
Théo, 26 ans, aime analyser les choses sous divers angles. Normal donc, qu'il soit devenu biologiste. En revanche, sa mère se désespère de le savoir toujours célibataire à son âge. Surtout qu'en ce 4ème jour de mai, elle marie pour la troisième fois sa fille. Alors que la cérémonie à l'église se termine, Théo remarque une jeune femme blonde, divinement jolie, qu'il n'a jamais vu. Il rejoint ses amis Kevin et Bertrand, et leur confesse cette douce vision. Ceux-ci lui font une petite leçon de morale en lui disant qu'elle doit être de la famille et que cela ne se fait pas de sortir avec. Théo se met alors à avoir des pensées impures. Soudain, sa mère vient lui présenter ladite jeune femme. Elle s'appelle Claire, elle est une cousine venant du Luxembourg et elle a... 15 ans et demi. Totalement gêné par tout ce qu'il a pu imaginer entre temps, Théo bafouille. Après quelques phrases de politesse, il s'éclipse. Pourtant, il ne pourra pas l'éviter longtemps puisque lors de la soirée, elle est assise à côté de lui. Cette attirance perdurera t-elle ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les premières pages risquent de décontenancer plus d'un lecteur car les références biologiques appuyées, le temps de quelques pages, installent une drôle d'ambiance. Cisko K a façonné un drôle de récit qui, de prime abord, laisse croire qu'on a affaire à un thriller, puis à une chronique sociale, voire même une comédie sentimentale. Vivisection raconte en fait une soirée de mariage vécue par le frère de la mariée. Théo, 26 ans, est un biologiste célibataire qui analyse tout de façon scientifique. L'âme sœur qu'il rencontre alors durant la soirée pose le léger problème de n'avoir que 15 ans et demi. Que va-t-il faire ? Passer outre cet interdit ? Et après... si ça se sait ? Cette longue histoire de 126 pages en noir et blanc aurait pu prendre des allures d'intériorisation tourmentée et barbante. Que nenni : de façon surprenante, le scénariste montre une narration maitrisée et captivante, s'appuyant d'un brin d'humour dans les répliques. Avec les délires biologiques de son personnage, on ne s'ennuie jamais et on arrive presque trop vite à la fin de l'album. Matt Dunhill illustre l'ensemble d'un trait agréable. Son encrage appuyé impose une atmosphère décalée. A noter que certaines cases dévoilant des phases oniriques de vivisection peuvent impressionner les âmes sensibles. Une narration maîtrisée et un visuel intrigant font de Vivisection un album ciselé au scalpel.