L'histoire :
Mona est une fillette espiègle, dotée d'un tempérament de feu. A la différence de ses parents, elle a l’apparence humaine, mais elle a un souci : elle est trop émotive ! Or dès qu’elle ressent une émotion ou qu’elle est contrariée, elle se transforme en créature monstrueusement moche qui crache du feu et des bestioles en tout genre. Elle n’arrive pas à contrôler son pouvoir et elle en souffre. Eh oui, à cet âge, les contrariétés ne manquent pas... Mona a déménagé, elle rentre donc dans une nouvelle école. Entre sa voisine Emi, qui révèle à tout le monde son secret, et Kevin, qui passe son temps à la scotcher, elle en a marre. Emi est sa nouvelle amie. Elle lui avoue qu’elle souffre du syndrome du rabâcheur et répète tout ce qu’elle entend. Elle s’excuse auprès de Mona et regrette d’avoir mouchardé son pouvoir. Mais comme Mona est un peu fâchée contre Emi, elle en devient désagréable et se transforme encore en ogresse. Mona se sent nulle et incomprise. Pourquoi ne parvient-elle pas à maîtriser ce qu’elle ressent ? Et si elle n’était pas la seule ? Sa maîtresse Madame Tulipe ne cacherait-elle pas, à son tour, un secret ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nadira Aouadi et Bruno Salamone proposent aux têtes blondes une aventure monstrueusement délicieuse. La scénariste Nadira Aouadi est spécialisée dans la littérature jeunesse (pour Milan, Fleurus et Bayard notamment). Les personnages qu'elle a ici imaginés sont rigolos et attachants. Bruno Salamone est quant à lui illustrateur. Son dessin propose un feu d’artifice coloré à chaque page et rend la lecture des 4 parties de ce premier opus attrayante. En guise de pitch, Mona est excessivement vilaine quand elle est en colère. Le sujet des émotions est ainsi abordé avec humour. Avec l’aide de ses camarades et le soutien de ses parents, elle comprend que les choses peuvent changer mais elle seule possède la clé pour y parvenir. Cet album jeunesse a pour vocation d’aider les enfants à apprivoiser leurs émotions. On pourra y déceler légitimement une petite morale : ne pas savoir se contrôler peut entraîner un changement radical de comportement, et montrer une facette que l’on préférerait ne jamais connaître.