L'histoire :
A un stade médiéval de sa civilisation, la planète Anachron est en permanence surveillée par les autorités de l’Alliance spatiale. Il s’agit en effet de la préserver de toute influence extérieure qui perturberait son développement naturel. Or, un sextant, un outil de navigation encore inconnu dans ce monde, y a été introduit. Hugo Varuega et ses compères ont donc été envoyés pour « réparer » la chose. Or, à ce stade de leur mission, rien ne va plus. En enfilant un gant fait de peau humaine, Hugo se retrouve possédé par l’esprit du terrifiant Krothal le pirate, à qui appartenait jadis cette main. Transformé en tyran omnipotent, Krothal/Hugo oblige dès lors ses anciens compagnons à ramer pour faire avancer sa galère, à destination de l’île de Las Carapas, où il veut assouvir sa vengeance. Là-bas se trouve en effet Judarioth, le second félon qui a trahit Krothal, bien des années auparavant. Une fois sur place, le seul espoir de la petite troupe de sauver Hugo est de retrouver le mage Belkazar qui a envoûté le gant de Krothal. Mais comme Belkazar a été transformé en crapaud par un rival, Slava Pavlova doit embrasser un à un les batraciens d’une douve pour rompre l’enchantement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est toujours un plaisir de retrouver la petite troupe de héros anachroniques pour une nouvelle dose d’aventures galactico-médiévales burlesques. Thierry Cailleteau ne change pas sa recette, avec toujours, de temps à autre, une certaine propension à faire intervenir des solutions radicales, en deux cases. La scène d’intro de pendaison de Krothal, l’envoûtement de sa main avec moult jeux de mots à deux deniers, l’épisode des grenouilles, le cyclope démembré révérencieux… sont autant de morceaux de bravoures qui raviront les fans. Les lecteurs de Lanfeust et consort made in Arleston devraient d’ailleurs trouver leur compte : il s’agit en effet du même alliage de science-fiction, d’heroïc-fantasy, de péripéties médiévales et d’humour, le tout emmené sur un rythme trépidant. Au dessin, sur cette partition parodique idoine, Joël Jurion s’en donne toujours à cœur joie. Néanmoins, étant donné que ce sixième épisode referme le second cycle, et que le dessinateur vient de signer avec Steve Baker pour une nouvelle série (Rose, toujours chez vents d’Ouest), il est à craindre que l’éventuel tome 7 ne soit pas pour tout de suite…