L'histoire :
Giorgio Pellegrini, ancien terroriste italien, a fait un bon bout de chemin sur la voie de la réhabilitation. Après s’être réfugié quelques années en Amérique du sud, il a vendu ses anciens compagnons pour alléger sa peine de prison. Après un séjour derrière les barreaux bien court au regard de son passé tumultueux, il est déjà libre. Il prépare alors le dernier gros coup qui lui permettra de se ranger définitivement. Pour cela, il s’allie avec le flic corrompu qui lui a déjà permis de négocier sa peine, Feruccio Anedda. Ce dernier lui donne les noms de 5 mercenaires, capables du pire pour réaliser une attaque de camion blindé. Bien entendu, Pellegrini et Anedda comptent bien se débarrasser de leurs recrues une fois le casse terminé, pour récupérer une part de butin plus importante. 2 croates et 3 espagnols intègrent alors la bande, dans un climat de tension maximum. Personne ne se fait confiance mais tous acceptent le coup par appât du gain. Pellegrini fomente alors son plan dans les moindres détails, allant même jusqu’à se trouver pour alibi une prostituée qui va « mourir » à sa place.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette Fin du match est un peu décevante… Le premier épisode proposait la cavalcade sans fin d’un pourri total, néanmoins pugnace et intelligent, mu essentiellement par un instinct de survie incroyable et la force du désespoir. Au passage, il nous faisait voir du pays et nous épatait d’ignominie à chacune de ses traîtrises. Nettement moins palpitante, cette seconde mi-temps tourne en rond autour du fameux casse sans même nous le relater ! Seuls les rapports tendus et la mentalité décidemment dégueulasse du héros intéressent apparemment Luca Crovi, le scénariste. Ces relations entre les personnages sont malheureusement un peu balourdes et la conclusion est archi-téléphonée. Il n’y avait également pas besoin d’insister sur le salaud intégral que représente Pellegrini : on a avait bien cerné le bonhomme au premier épisode. Peut-être est-ce simplement fidèle au roman de Massimo Carlotto, dont est adapté ce diptyque ? On se console néanmoins avec le dessin en couleurs directes d’Andrea Mutti, toujours de haute volée. A l’image de la couverture musclée, son dessin et son découpage sont incisifs et dynamiques et ses ambiances cafardeuses collent à la perfection au polar noir. Il n’y aura pas de troisième mi-temps…