L'histoire :
Caramel est un facétieux poney orange, le meilleur compagnon de la petite Charlotte. Quoique Charlotte a aussi un très bon copain turbulent en la personne de Willy… qui lui, n’est pas forcément le meilleur pote de Caramel : ces deux-là n’arrêtent pas de se chercher des poux. Willy se retrouve d’ailleurs régulièrement avec la marque des fers de Caramel sur son postérieur, ou avec un morceau de pantalon en moins, chiqué par le poney. Tous trois passent pourtant le gros de leur temps à s’amuser ensemble, dans la prairie, la forêt ou dans la neige. Par exemple, avec l’aide d’un ventilateur surpuissant et après avoir enduit le sol de savon de Marseille, Charlotte et Willy parviennent à pousser le poney dans son bain (il déteste ça). Caramel est également un furieux gourmand, surtout pour la limonade, la crème au chocolat, la tarte meringuée aux groseilles ou le pop-corn au… caramel. Il rivalise donc d’ingéniosité pour parvenir à chiper ces sucreries à ses deux petits maîtres. Dans le même registre, le poney trouve également une méthode peu conventionnelle pour manger les petits suisses en claquant des sabots…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les séries jeunesse dans le milieu équin ont décidément la côte, ces derniers temps, au sein du 9ème art. Faut-il y voir l’effet Grand Galop (la série TV à succès) ? Concernant Caramel, sans doute pas, car Patrice Marsaudon le dessine depuis 1991, pour les besoins du magazine Cheval Star. Caramel est ici un poney de la même couleur orangée que Bill, le célèbre cocker de Boule, et avec le même tempérament facétieux et la même aversion pour les bains. Son milieu n’est toutefois pas familial, mais plutôt champêtre : il vit la grande majorité de ses gags (en une planche) dans un champ, où viennent le retrouver sa gentille maîtresse Charlotte et Willy, son grand rival en matière d’âneries. Ce (premier ?) recueil démarre doucettement, avec des gags certes bon-enfant, mais de percussion moyenne. Puis petit à petit, à mesure qu’on s’attache au décorum, à la densité narrative des situations et aux protagonistes, l’humour se fait étrangement plus efficace. Si le recueil est chronologique, il fallait sans doute une période de débourrage… En tout cas, les enfants à partir de 8 ans plébiscitent (surtout les fillettes férues d’équitation) et rigolent beaucoup des chutes (…de fin de planche !). Le dynamisme et l’aspect caricatural du dessin y sont assurément pour beaucoup : Marsaudon n’a aucune difficulté à confronter son héros à toutes les postures et expressions, mêmes les plus improbables…