L'histoire :
Dans le port du Pirée, 3 hommes masqués par une large chasuble transmettent un pécule d’argent à un grec. Ils apportent secrètement un soutien financier à la résistance chrétienne, à l’encontre de l’occupant mahométan. De retour à leur bateau, ils tombent alors dans un guet-apens : quelqu’un les a trahit, un détachement de l’armée ottomane leur tombe dessus ! Ils se libèrent de leurs toges et sortent leurs fleurets pour livrer combat : ce sont Aramis, Porthos et Athos, les célèbres mousquetaires. Heureusement, un quatrième larrons, resté à bord, a tout prévu : une bombe explose parmi les turcs ! Le célèbre D’Artagnan débarque alors de la voilure accroché à un cordage et rejoint ses compagnons pour flanquer une véritable leçon d’escrime à leurs ennemis. Ils mettent tout le monde à l’eau, libèrent l’équipage, reprennent même leur argent au traître et lèvent l’ancre. Une grosse galère turque déboule alors de derrière les rochers. Cela n’effraie pas les quatre mousquetaires qui… le prennent d’assaut, le pillent, le sabordent et y boutent le feu ! Ils libèrent au passage tous les prisonniers, dont un français. Ce dernier a récemment surpris une conversation de ses ravisseurs, qui se préparent à envahir la Valachie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cours de leurs adaptations, D’Artagnan et ses trois potes ont moult fois réglé la célèbre affaire du collier de la reine, épisode qui fit l’objet du roman-feuilleton initial d’Alexandre Dumas Les trois mousquetaires ainsi que la renommée de ces personnages de fiction. On oublie souvent que, fort du succès de ces figures devenues mythiques, Dumas les réembaucha au sein de deux autres romans épiques : Vingt ans après puis Le vicomte de Bragelonne. L’aventure historique imaginée ici par Eric Adam prend pour cadre l’ellipse qui sépare les deux premiers romans. Pour mettre en relief le périple, Hugues Micol emploie un dessin moderne, certes parfaitement fluide et proportionné, mais en deçà de ce qu’il est capable de montrer, par exemple sur son récent Terre de feu. La mise en bouche – exposée dans le résumé ci-dessus – nous présente alors des héros bretteurs plus hardis et téméraires que jamais. Quoiqu’ils fassent, ils sont invulnérables, gagnent tous leurs combats et remplissent leurs missions. Aramis résume très bien cet état d’esprit de groupe toujours vainqueur, alors que lui et ses 3 compagnons attaquent une pleine galère de turques : « Est-ce bien loyal : nous sommes quatre et ils sont seuls ! ». Puis, de Grèce en Valachie (Roumanie), et jusqu’à Istanbul (alias Constantinople), les célèbres « agents secrets » du roi de France prennent part et déjouent des complots politiques internationaux de grande ampleur. L’aventure demeure donc dans le pur respect de l’œuvre de Dumas, c’est à dire rythmée, spectaculaire et très divertissante, en restant simple et d’accès grand public.
