L'histoire :
Moko et Cross rentrent de patrouille. Cross a été blessé au bras, par un coup de fusil tiré à l’aveuglette dans le buisson où ils étaient cachés, par le pirate rouquin. Les amis retournent à la grotte où Kate, la nouvelle arrivante, a sauvé la vie de Doniphan, qui a perdu beaucoup de sang. Le prisonnier, lui, apprend aux enfants que le chef des pirates, Walston, n’a peur de personne et qu’il ne recule devant rien… De son côté, Walston est furieux contre ses hommes d’avoir laissé filer les enfants. Il brutalise ses comparses. Ils partent à la recherche des jeunes anglais et fouillent l’île de fond en comble. Alors que Forbes est le sujet de doutes pour les enfants, ceux-ci décident de partir eux aussi à la recherche des pirates. Qui trouvera qui ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'origine, Deux ans de vacances est une aventure de Jules Verne « feuilletonnée », c’est à dire parue sous forme de feuilleton dans Le Magasin d’Education et de Récréation du 1er janvier au 15 décembre 1888, avant d’être publié sous forme de roman. La forme narrative est ce que l’on appelle une « robinsonnade », du nom de Robinson Crusoe de Daniel Defoe, qui consiste à placer un ou plusieurs êtres humains à l’isolement sur une île déserte. Et à l'époque, Jules Verne boucle en quelque sorte avec Deux ans de vacances un triptyque débuté par l’Île Mystérieuse et poursuivi par L’Ecole des Robinsons. Ici, les quatorze enfants sont aux prises avec une bande de pirates, après avoir été déstabilisés par l’arrivée d’une jeune fille. En charge de l'adaptation, Philippe Chanoinat et Frédéric Brrémaud respectent ce classique de la littérature d’aventures et permettent à Hamo de montrer l’étendue de son talent grâce à une narration bien équilibrée entre dialogues, récitatifs et les images brutes. Sa ligne claire est particulièrement efficace et agréable pour le sujet. Le lecteur vibre aux aventures de ces enfants qui sont confrontés à des problèmes de grands : l’abandon, la faim, la guerre, notamment grâce à un séquençage très cinématographique, qui tient en haleine jusqu’à la fin que, pourtant, chacun connaît…