L'histoire :
Sur Ephyrion, planète dépotoir, un homme blanc, Xpintall, négocie avec un homme noir, Urdon, malade des poumons. La transaction vise à échanger les doses d’un sérum salvateur contre Syrah, la fille du noir et son petit frère Naül. Alors qu’Urdon accepte, Syrah qui a tout entendu, se sauve avec son frère. 26 ans plus tard, Urdon est libéré après avoir purgé une peine d’emprisonnement. Avec l’aide du même Xpintall, il fait savoir sur l’ultra-réseau qu’il recherche ses enfants et leur donne rendez-vous sur Ephyrion. C’est le message que capte Misson, membre de l’équipage pirate du Drake et cerveau du groupe. Après en avoir informé sa chef Kaïna, Idiran et… Naül, l’arpenteur céleste fait donc route vers Ephyrion. Sur place, l’équipage découvre de vives tensions sociales à la surface de la planète. Les édénistes se révoltent contre la communauté humaine, ségrégationniste. Accompagné de Kaïna et de deux autres membres du Drake, Naül se rend au rendez-vous fixé par son père, dans le ghetto ouvrier. Il comprend alors qu’il est tombé dans un piège, dont l’enjeu est une nouvelle fois les curieuses marques blanches qu’il porte sur le corps. Assemblé avec les autres humains ainsi marqués, ces signes révèleraient en effet une carte stellaire de l’emplacement de la terre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’histoire de nos héros, membres d’équipage du Drake, reprend ici à trois ères différentes, séparées à chaque fois par plus de 20 ans. Tout commence par un flashback, sur le rapt manqué de Naül et de sa sœur. L’intrigue se déroule ensuite au présent, juste après les aventures narrées dans les deux premiers chapitres, ère à laquelle Naül et les pirates du Drake tombent dans un piège (cf. résumé). Enfin, après une monstrueuse ellipse, un procédé scénaristique peu courant, on retrouve tous nos héros (à l’exception d’une seule) avec 20 berges de plus, pour la suite de leurs aventures sur une seconde moitié d’album. A plusieurs reprises, les auteurs sont alors obligés de raconter les évènements politiques ayant abouti aux contextes… ce qui donne une drôle d’impression de morcellement, sans permettre le rythme habituellement inhérent aux aventures galactiques. Une nouvelle fois, tout le monde discute et raconte beaucoup, sans action, sans spectacle, sans bataille, sans cette profondeur cosmique qui fait générallement le sel des grandes sagas de SF. Certes, les évènements sont ainsi cohérents, mais c’est un peu laborieux et surtout, on a le sentiment que tout a été dit ! Les perspectives de ce vaste space-opéra si alléchantes dans le premier tome retombent comme un soufflet… Y aurait-il eu des consignes éditoriales pour abréger la série ?