L'histoire :
Une jeune fille se retrouve mystérieusement parachutée sur une île inconnue. Beaucoup de choses ont changé en elle, dont son apparence physique, puisqu’elle ressemble désormais à un animal, avec des sabots et des oreilles de cochon. Impossible d’y comprendre quelque chose car elle a, en plus, perdu la mémoire. Un autre homme/animal, l’irascible Phylegos, lui décrit ce qu’il sait de l’île Iaga et de ses habitants. Il lui donne aussi un nom : Puki. Pour percer l’énigme de Iaga, elle doit trouver comment quitter l’île. Pour cela, il lui faut compléter le totem qui lui a été attribué, en trouvant la pièce manquante et rarissime : le coeurâme. Elle part donc à la recherche de ce coeurâme, mais l’île est pleine de dangers. Notamment, un groupe d’enfants se fait attaquer par Shona, l’ombre Noire de Iaga. Heureusement, un enfant intrépide et arrogant sauve le groupe. Ce jeune insouciant est Djémo. La route de Djémo et de Puki vont souvent se croiser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette bande dessinée commence par une idée originale : l’héroïne ne sait ni qui elle est, ni où elle est. Débute alors pour elle une véritable quête complexe et identitaire. Les découvertes s’enchaînent sur cette île étrange, vaguement inspirée de la mythologie grecque, peuplée de créatures bizarres et de terres inédites. L’ensemble est donc une évasion intrigante, mais le scénariste est avare en informations. On apprendra en effet peu de choses sur ce tome 1, à part les us et coutumes de l’île. Le ton est assez enfantin, puisque cette introspection repose surtout sur un enchaînement d’actions simples avec des personnages adolescents. Cependant, l’ensemble est de bonne facture et nous permet de découvrir les talents du dessinateur Djet. Nouveau-venu dans le 9ème art, Djet a travaillé tout d’abord dans le milieu du dessin animé. On comprend alors cette assurance dans le trait et des couleurs flamboyantes et exotiques (Djet est Réunionnais). A mi-chemin entre le manga – avec des personnages stylisés – et l’univers du jeu vidéo (plutôt style Ico que World of Warcraft), le dessin sublime cette île exotico-féerique pleine de surprises et apporte une touche de rêve et d’onirisme. L’ensemble reste un peu décevant, car l’idée de départ n’est que peu exploitée et la finalité un peu vide. Cependant, la suite (et fin) apportera certainement la clé des champs de cette énigmatique Iaga. « Wait and see »…