L'histoire :
La blonde et sexy Albatra est stripteaseuse dans un cabaret de l’Ouest américain, qui sert aussi de ranch de dressage pour des dinosaures de course. Etant donné qu’elle a toujours adoré danser et qu’elle maîtrise ses pirouettes autour de « la barre » comme nulle autre, son show est toujours très populaire, ce qui attise la jalousie des autres danseuses et des serveuses. Ce soir-là, Rick Bellafond, le bedonnant et cruel propriétaire des lieux, lui présente une nouvelle recrue, très jeune, Terra. Malgré ses réticences, Albatra devra lui apprendre à danser et à émoustiller la clientèle. Et cela commence dès le lendemain dans les arènes high-tech du ranch, car Falko, un client important, a demandé pour assister à une séance de bridage de son nouveau dino, un allosaure albinos particulièrement sauvage. Dans la tribune, Falko boit du champagne et tripote la petite Terra, tout en assistant au rodéo. Le dompteur Bryan, un cow-boy borgne et rustre, roule des mécaniques… mais il a toutes les peines à dompter le saurien, qui lui croque le mollet et le désarçonne. Un collègue est obligé de venir sortir Bryan de là, en un aller-retour express en moto. Profitant de la confusion en bas, Terra se débat et mord Falko. Enervé, le client la jette dans l’arène, en pâture à l’allosaure ! Albatra bouillonne intérieurement de cette énième cruauté. Elle saute aussitôt dans l’arène pour tenter de sauver Terra de la bête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une stripteaseuse qui fait du rodéo sur de gros dinosaures carnivores dans un décorum de far-west futuriste ? Mmmmh… mais oui, bien sûr, pourquoi pas ! Après tout, on ne va pas se plaindre de quelques originalités, au milieu d’un paysage bédéphile trop souvent consensuel. Acceptons donc le postulat que les auteurs ne cherchent pas à déterminer leur univers, situé entre le western, le monde parallèle et l’anticipation. Il est en revanche plus ardu d’accepter qu’ils ne fouillent pas plus la psychologie de leurs personnages, super-superficielle, afin de faire très vite place aux frissons, ainsi qu’aux chorégraphies sexys de cette improbable héroïne. Albatra exhibe donc ses (très jolis) seins en virevoltant autour de sa barre, puis enfile un shorty moulant en jean’s pour dompter les grands sauriens du jurassique. C’est pleinement divertissant, à défaut d’être cohérent et/ou profond… Quoiqu’on ne voit pas trop où Mady et Danjou veulent en venir. L’album se termine en effet en queue de poisson, sans mention « fin », ni « à suivre », ni numérotation… S’agit-il d’un one-shot ? (dans ce cas, c’est bien bancal). Ou doit-on s’attendre à une suite ? Dans ce cas, on est très curieux de voir sur quoi va évoluer l’orientation prise par le final inattendu. En tout cas, sur cette étrange inspiration narrative, Knixe s’éclate de son dessin dynamique à animer de jolies bestioles dentues et écaillées, ainsi que les courbes aguichantes d’une sympathique héroïne…
