L'histoire :
Erwan, Pauline et le cortège de personnes du petit peuple, arrivent enfin aux abords de « celui » que l'on appelle le grand mort. Depuis qu’elle a ingurgité une décoction, la jeune étudiante s'arrête régulièrement pour vomir, ce qui inquiète l'élève de Cristo. Erwan doit pourtant exécuter le rituel et il laisse alors Pauline patienter quelques instants non loin du lieu où doit avoir lieu la cérémonie. C'est à l'intérieur du grand mort qu'Erwan pratique le rituel, avant de tomber dans une sorte de coma. Ses compagnons l'emmènent alors et en sortant, ils s’aperçoivent que Pauline a disparu. Celle-ci est en fait revenue dans la réalité. Elle y découvre avec effroi que la saison n'est plus l'été qu'elle a quitté, mais l'hiver ! Dans l’autre monde, poursuivant inconsciemment le rituel, Erwan est soigné tout en étant emmené près d'un autre lieu de culte. Le jeune homme se réveille alors brusquement et découvre, à sa grande stupeur, que ses compagnons ont tous été empoisonnés. Le seul survivant essaie alors de lui prendre toute la connaissance ! Le repoussant, le jeune homme parvient à s'enfuir...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'attente n'aura pas été trop longue. Quasiment un an, jour pour jour, avant de voir débarquer la suite de la mise en bouche prometteuse du Grand Mort. Au générique de ce second tome, on retrouve bien évidemment le fabuleux casting du premier, avec notamment la paire de scénaristes Régis Loisel / Jean-Blaise Djian. Le premier opus nous avait parfaitement captivés, avec son univers travaillé et ses personnages aux caractères bien trempés, le tout agrémenté de dialogues savoureux dotés d'une sympathique dose d'humour. Cette suite continue l'exploration de ce monde, mais les routes d'Erwan et de Pauline se séparent. S'ensuit alors un véritable chassé-croisé entre les deux personnages, qui découvrent un climat économique, social et écologique totalement modifié. Les rebondissements nous captivent certes d'un bout à l'autre du tome, mais on peut redouter que le dernier tiers du volume ne délaye la sauce. Les scénaristes chercheraient-ils à gagner du temps en faisant traîner Erwan dans son enquête ? Les dessins de Vincent Mallié sont de nouveau de haute volée. Son trait est soigné, les détails nombreux et l’ensemble est sublimé par une colorisation idoine (de Lapierre). Ce second volet reste une lecture de choix ! A suivre l'an prochain ?
