L'histoire :
Ovide et les habitants du village de Lac-à-l'Ombre ont réussi à anéantir Shoshaminissipeshimi, la bête qui hantait le lac. Mais mal leur en a pris, car ce monstre était en fait le gardien d'une porte, derrière laquelle se trouve un fléau capable de détruire le monde entier. Du moins, c'est ce que prétend la vieille Adélaïde. Or beaucoup de villageois préfèrent croire que cette immense porte renferme un fabuleux trésor, comme l'a laissé entendre la sirène qui servait d'appât à la bête. Croyant davantage la vieille femme, Ovide et les frères Sigouin montent la garde à la porte. Pendant ce temps, au nord de l'Irlande, une vieille femme du nom de Maégha rentre dans une taverne et demande à voir McChulainn, un ivrogne bagarreur. Elle lui explique tous les signes qui se sont manifestés dernièrement : vaches donnant naissance à des veaux à deux têtes, Croix et menhir frappés par la foudre alors que le ciel est bleu... Pour elle, il n'y a aucun doute : le gardien est mort et la porte est en train de se fissurer ! À ces mots, McChulainn se réjouit car il sait qu'est enfin venue l'heure de passer à l'action. Au même moment à Québec, Oriance, sœur des frères Sigouin, et Tom et Lili, les enfants d'Ovide, sont au chevet d'Adélaïde, souffrante depuis la mort du monstre. Alitée, la vieille leur demande de se rendre dans son pays natal afin d'en découvrir plus sur la menace qui pèse sur eux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin du tome précédent, Ovide, le héros, découvrait qu'en éliminant ce qu'il croyait être une menace, il venait peut-être de permettre à une autre beaucoup plus dangereuse de se libérer. On ignorait alors la nature de cette menace, mais tout le monde s'activait déjà autour de cet événement. Ce second opus imbrique plusieurs fil narratifs : Ovide et les frères Sigouin tentent d'empêcher villageois et « dégénérés » de forcer la porte, le tout sous la présence de nombreux fantômes ; pendant ce temps, un guerrier irlandais fait route pour prendre part à la bagarre ; Oriance, Tom et Lili rendent quant à eux visite à une tribu amérindienne afin d'en savoir davantage sur le mystère derrière la porte. Bref, si le fléau ne se révèle pas encore, le récit reste dense et se lit avec plaisir. D'autant que malgré le risque de fin du monde, le scénariste François Lapierre traite son histoire avec légèreté et beaucoup d'humour. Cette intrigue mêlant fantastique, légende celtique et mythologie amérindienne est donc particulièrement agréable à suivre, d'autant que les dessins semi-réalistes de Patrick Boutin-Gagné (Brögunn), dynamiques et maîtrisés, conviennent fort bien au ton de l'histoire. Rendez-vous est pris pour le tome 3...