L'histoire :
Tout est prêt pour la cinquième édition du concours Jules Verne qui récompense la plus belle invention scientifique au monde. Les organisateurs expliquent les modalités du concours : les candidats doivent tous passer les épreuves avec leur machine pour pouvoir espérer remporter le concours. Cependant, Lucile rappelle à tous que personne n’a jamais réussi à aller jusqu’au bout des épreuves et que personne n’a donc réussi à obtenir le fameux trophée depuis sa création. Cependant, certains participants s’inquiètent des évènements extérieurs et ont peur d’être victimes de la guerre. Pourtant, ils n’ont rien à craindre car le dirigeable sur lequel ils se trouvent est ultra sophistiqué et peut aussi faire office de transatlantique très rapide. La traversée durera deux jours avant de démarrer le concours : le temps pour tous les candidats de lier connaissance et de découvrir leurs concurrents. L’équipe d’Emilien et de Noémie est la seule à ne pas stresser pour les épreuves. En effet, leur but est de retrouver les ravisseurs du père d’Emilien, car ils sont persuadés qu’il a été enlevé pour aider un des candidats à gagner le titre Jules Verne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici la fin des aventures d’Emilien et de Noémie, les aventuriers-détectives en culottes courtes. Le scénariste Denis-Pierre Filipi offre un final en feu d’artifice. Dès le départ, le suspense est à son comble dans cette enquête sur fond d’épreuves scientifiques ultra modernes. Filipi mène de front deux intrigues en parallèle et rend ainsi le récit de plus en plus captivant. Tandis que les candidats se déchirent pour gagner le concours, Emilien et Noémie font des recherches pour retrouver le coupable. Finalement, c’est cette dernière intrigue qui finit par dominer, mettant de côté le fameux concours pourtant prometteur. Peut-être retrouvera-t-on ces épreuves si intrigantes dans une série parallèle ? En attendant, le récit bascule dans l’espionnage : les enfants vont devoir s’employer pour démasquer le coupable. La fin réserve donc son lot de surprises et de révélations, réunissant toutes les données de l'histoire. En effet, la vérité reprend habilement tous les points obscurs de la série pour reconstituer le puzzle. Le final est aussi l’occasion d’accélérer le rythme. Entre deux enquêtes, nos héros auront fort à faire pour affronter les ennemis de tous poils (et de tous boulons). Ainsi, les fusillades et courses-poursuites se multiplient à cause des traîtres, des robots et des machines aquatiques. Le rythme est donc bien plus nerveux que les tomes précédents, plus enclins à faire des pauses pour présenter les lieux ou les personnages. Cela n’empêche pas Silvio Camboni de… s’illustrer ! Le dessinateur sait décidément tout faire et offre encore une prestation… extraordinaire ! Entre les plans larges de New York, les décors urbains, les détails mécaniques, les costumes grandiloquents et les mouvements violents, le graphisme est époustouflant de beauté. Les couleurs magiques participent également à ce dépaysement unique. Grâce à la précision du trait, on reconnaîtra quelques beaux clins d’œil comme l’intérieur du submersible, très proche de celui du Nautilus dans Vingt Mille Lieux sous les mers. Une fin maîtrisée et de qualité, pour une série ultra efficace : un véritable Jules Verne pour la jeunesse.