L'histoire :
Le premier service rebondit immédiatement dans le bon carré, celui formé par les mousquetaires d’avant guerre. Ensuite l’échange prend son envol tel un Noah pour claquer un smash, puis s’installe grâce aux petites BD moqueuses d’un côté et des textes concis sur les joueurs caricaturés de l’autre. Selon la renommée du joueur, le dessin est plus ou moins important. Les légendes de l’ère open et quelques français actuels (Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet) ont le droit à l’exagération de leur trait sur une pleine page. Enfin, étant donné que le tennis est un des rares sports où ces dames rivalisent de popularité avec leurs homologues masculins, les joueuses prennent le relais pour conclure la partie. Un dernier tie-break nous est cependant offert entre Jean Gachassin (président de la FFT) et Nelson Monfort (n°1 à l’ATP, Association des Traducteurs Professionnels)…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Trop de la balle ! Dans cet album qui n’est pas une BD mais un recueil de caricatures, ces dernières sont aussi géniales qu’une volée de revers d’Edberg. Jean-Marc Borot atteint ici un niveau de jeu digne d’un Roger Federer. Les textes de Christian Mogore laisseront les plus pointus sur leur faim, mais combleront les « non-classés » qui s’intéressent un tant soit peu à ce sport. Les petites planches de BD signées Michel Rodrigue et Roger Brunel ont la subtilité d’une amortie d’Andy Murray et, par conséquent, prennent le lecteur à contre-pied pour faire souvent mouche. Recentré sur les sportifs, le contenu reflète bien ce sport individuel où la personnalité des joueurs forge leur style mais aussi leur palmarès. Le tennis est un sport individuel réclamant un gros mental mais aussi un égo qui pousse, à défaut d’être meilleur, à être plus efficace que l’autre. Les jeux les plus flamboyants se heurtent souvent dans ce sport à des jeux plus mécaniques mais terriblement efficaces. Les légendes sont ceux qui allient la grâce à l’efficacité. Merci à cet album ne pas avoir « bâché » cette vérité.