L'histoire :
Asmodée fait partie d’une famille de trois enfants. Ses parents, misérables paysans, sont désespérés par une nouvelle mauvaise récolte. L’amulette de bonne fortune semble ne pas avoir marché. Asmodée par avec son père demander une grâce à la reine sous l’œil jaloux de son ainé. Sur la route, Asmodée parle avec son père de la reine, qui possède de grands pouvoirs, des prêtres qui possèdent du sang divin et notamment d’un jeune prêtre qui avait guéri sa jambe quand elle était petite. Elle réalise qu’elle ne pourra jamais avoir de pouvoir. Mais son père la rassure en lui disant que les personnes de sang divin sont rares et qu’ils prennent soin d’eux. Dans la grande ville, Asmodée regarde tout avec de grands yeux avides : Reiner, immense capitaine de la garde, l’homme le plus fort du monde, Sainte Namielle qui guérit les blessures… Et puis arrive le moment de l’attente, aux marches du palais. Des heures et des heures d’attente pour les pauvres gens qui attendent. Lorsqu’arrive leur tour, le pauvre père est mal reçu par un homme au bandeau sur l’œil qui leur offre… la même amulette de protection qu’ils avaient déjà. La mort dans l’âme, le père propose alors de vendre sa fille. Quelques années après, Asmodée vit au palais royal. Elle est capable de se métamorphoser à sa guise. Elle est une semi-deus.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les collaborations se suivent et se ressemblent pour Juliette Fournier et Jean-Gaël Deschard, plutôt réussies. Après Diosphère, Bunny et Kami, voici les Semi-Deus. Les deux compères travaillent à quatre mains. On sent leur influence mangaka commune dans les traits des personnages et leur toilette nipponisante. Ils créent à nouveau un monde où les dieux et les humains ont des destins croisés. Ici, les enfants trouvés ou vendus sont soumis à une expérience qui consiste à amalgamer du sang divin. Si l’enfant survit, il devient un demi-dieu avec un pouvoir bien précis. L’être suprême, ici la reine, a des pouvoirs immenses et elle en abuse avec une détermination froide qui devrait en faire une extraordinaire méchante. L’héroïne est jolie, intéressante et elle va être confrontée à une aventure qui va la mettre dans une situation très inconfortable. Les personnages secondaires ne sont pas encore très développés, même si Orphée a déjà un rôle ambigu et intéressant. Les couleurs chatoyantes, les dessins précis et agréables donnent un ton médiéval fantastique prononcé. Les bases d’une série agréable sont posées, tout est bien calibré. Il manque peut-être un petit supplément d’âme qui pourrait arriver avec les péripéties du deuxième tome. Sera-t-il divin ou juste à moitié ?