L'histoire :
Menés par le chasseur Dixon Deadwood, les habitants de Providence se lancent dans une chasse à l’homme. Leur objectif est de retrouver et neutraliser par tous les moyens le vieil indien Ironcloud, qui s’est enfui avec Cathy dans la forêt alentour. Au même moment, le shérif Stuart se rend à la maison du vieux Spencer. Il tombe nez à nez avec l’indien Objiwas, qui en profite pour le ligoter, avant de le quitter. Cathy, quant à elle, s’était évanouie au beau milieu des bois, entourée d’un grand nombre de monstres. Elle est alors retrouvé vivante par Dixon qui, en la mettant sur son cheval, voit les monstres sortir de leur cachette et se jeter sur lui et ses hommes. Il réussit à s’enfuir, seul et non sans mal. De son côté, Stuart entend du raffut à l’extérieur de la maison et tente de regarder ce qui se passe. La surprise se transforme en effroi lorsqu’il constate qu’il s’agit d’un monstre tuant allégrement les habitants… Le shérif se remémore alors le vieux conseil d’Ironcloud : ne pas sortir. Plus tard, Cathy se réveille chez le shérif et fait le point avec son hôte et Melvin de la situation. La ville est en sang, les monstres surgissent de partout et le pasteur joue à un dangereux double-jeu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Purée trois ans ! C’est le temps qu’il aura fallu à Eric Herenguel pour fignoler ce second (et dernier) tome de Lune d’argent sur Providence. Une attente qui n’aura pas été vaine, puisque la conclusion est tout à fait à la hauteur de nos attentes. On retrouve évidemment la recette si particulière de western mâtiné d’horreur fantastique, qui nous avait précédemment accrochés. Le récit est toujours aussi soigné et mise sur une action trépidante. Aucun temps mort n’est laissé, l’immersion est parfaite. Ceci-dit, on peut juste reprocher un léger manque de fluidité : ce second volet est plus difficile à suivre que le précédent (le rôle assez ambigu d’Ironcloud). L’autre qualité du diptyque est la qualité des dialogues. Travaillés, ils s’enchaînent parfois avec un découpage cinématographique. Le tome se finit même par la discrète mention « directed by »… Une fois de plus, Herenguel montre son attachement au 7e art avec ce petit détail. Côté dessin, pas grand-chose à dire si ce n’est que le résultat est fabuleux. Le mélange des différentes techniques est parfaitement maîtrisé et on sent qu’un soin méticuleux a été apporté au rendu de chacune des cases. Dieu par la racine transforme l’essai du premier, en espérant qu’Herenguel ait la bonne idée de proposer un nouveau cycle à ce qui pourrait devenir une grande saga !
